Plusieurs associations de défense de l’environnement et des élus locaux comme le maire de Saint Romain de Jalionas, Jérôme Grausi, sont clairement opposés au projet de réalisation d’un aménagement hydro-électrique de la Compagnie Nationale du Rhône en amont de la confluence de l’Ain où un projet de barrage, à Loyettes avait été abandonné en 1993.
Cinq cents personnes rappellent les associations, se sont rassemblées le 30 septembre 2023 à Saint Romain de Jalionasdans pour dire non. à ce projet contre lequel se dressent pLusieurs associations : Lo Parvi, France Nature Environnement (F.N.E= , la L.P.O. et l’Association Régionale des Pêcheurs Auvergne Rhône-Alpes. Un collectif STOP Barrage Rhônergia vient de se créer.
Pour les opposants, » la Compagnie Nationale du Rhône ( CNR) souhaite, à rebours de la prise de conscience grandissante, en opposition avec l’obligation européenne de restauration des milieux aquatiques traduite dans le Plan Rhône lancé en 2006, en dépit des projections préoccupantes sur l’évolution de l’hydrologie du bassin du Rhône et en ignorant la maturité industrielle des autres filières de production d’électricité renouvelable, solaire, éolien, construire un nouveau grand barrage sur le Rhône. »
L’aménagement hydroélectrique projeté aurait une puissance de 37 MW. Il serait édifié sur les communes de Saint Romain de Jalionas et Loyettes. La puissance de 37 MW est celle d’un parc éolien terrestre d’une dizaine de machines, ou de trois éoliennes d’un parc en mer. Mais pour les producteurs d’électricité, l’énergie hydro-électrique est relativement pilotable, même si elle dépend du débit du fleuve, alors l’énergie éolienne est beaucoup plus irrégulière et non pilotable.
Les opposants rappellent que sur les 545 kilomètres du cours français du Rhône 25 kilomètres seulement sont intacts. » Ces kilomètres sont d’une valeur inestimable ? Oui. simplement inestimable? La CNR peut faire mieux, sait et doit faire mieux. Et continuer à investir dans la restauration d’un fleuve qui, avec ses 19 grands barrages a perdu ses migrateurs, ses lônes, ses iles, sa beauté, sa liberté. »