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AREVA dans une mauvaise passe

En difficulté pour les chantiers EPR et dans l’attente de contrats qui tardent à venir, Areva suspend ses perspectives financières pour les exercices 2015 et 2016.

Areva, numéro un mondial de la conception et de la fabrication d’équipements pour le nucléaire traverse une passe très difficile. Le groupe a annoncé la suspension des perspectives financières pour 2015 et pour 2016.

Areva largement présent en Rhône-Alpes qui avait a enregistré une perte de 494 millions en 2013, a annoncé la semaine dernière une perte de 694 millions pour le premier semestre de 2014. Les perspectives financières de l’exercice 2014 ne sont pas bonnes. Certains des encaissements clients sont susceptibles d’être reportés sur l’exercice 2015, avec un impact sur le niveau du cash flow opérationnel libre. Les objectifs de chiffre d’affaires et de marge d’excédent brut d’exploitation pour 2014 ne sont pas affectés mais la situation est incertaine pour les deux prochaines années.

Le groupe est secoué par les difficultés du nucléaire au niveau mondial malgré des projets qui aboutissent ici et là, en Chine et en Grande-Bretagne avec des contras EPR. Areva n’a livré aucun réacteur depuis 2007 et plusieurs projets de contrat n’ont pas encore abouti. Aux USA, la baisse des prix de l’énergie entrainée par les gaz de schistes et la montée de renouvelables dans certains états, repousse le recours au nucléaire.

Des retards pour l’EPR

Pour les réacteur EPR, Areva essuie chèrement les plâtres. Le premier EPR, le projet finlandais d’Olkiluoto, affiche toujours des retards pour sa mise en service et l’électricien finlandais entend demander d’importants dédommagement sans qu’une date soit fixée pour la mise en service. Areva a déjà inscrit 3,90 milliards de provisions pour des projets dont le coût a doublé et devra faire face à une demande d’indemnité de 2,3 milliards. L’EPR de Flamanville construit pour EDF, subit aussi des retards.

Le secteur minier pèse aussi très lourd dans le bilan. Areva a acheté, au temps d’Anne Lauvergeon, la société canadienne de mines Uramin pour 1,8 milliard d’euros. L’opération s’est révélé désastreuse : les gisements d’Uramin sont beaucoup moins riches que prévu et une enquête est même ouverte depuis le printemps 2014 pour éclairer les conditions dans lesquelles l’affaire a été menée.

Areva, dont l’état est actionnaire à 84% a besoin d’argent. Il faudrait que l’état actionnaire mette la main à la poche mais l’état n’a plus d’argent à investir. En effet il cherche plutôt à vendre des participations dans le secteur de l’énergie, des actions d’EDF ou une partie de ce qu’il possède dans GDF Suez.

michel.deprost@enviscope.com

 

 

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