La Région Auvergne-Rhône-Alpes, première région forestière de France, entend développer sa production de bois pour la porter de 5,6 à 6 millions de mètres cubes par an.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes est la première région forestière de France, mais le développement de la filière n’y est pas aussi rapide que le potentiel permet de l’espérer. L’exploitation de la forêt dans la Région se heurte au morcellement de la propriété (650 000 propriétaires) et aux conditions difficiles de la montagne. L’exploitation forestière dans les Alpes surtout, nécessite la création de routes forestières, de pistes, des opérations qui sont onéreuses. Des opérations souvent incomprises et critiquées par une partie du public qui fréquente la forêt. Pour le citadin qui marche dans les bois, la forêt ” appartient” à tout le monde, alors qu’elle a toujours un propriétaire : l’Etat, les communes ou des propriétaires privés.
Aller chercher du bois
Pour exploiter mieux il faut aller chercher du bois aux meilleures conditions économiques et environnementales. L’exploitation par câble n’est pas encore très poussée, l’exploitation par hélicoptère est très onéreuse et l’exploitation par ballon dirigeable n’est encore qu’une piste à exploiter.
Pourtant le potentiel forestier régional est énorme. Emilie Bonivard, vice-présidente à l’Agriculture, à la forêt, à la ruralité, à la viticulture, a rappelé que la forêt régionale représente 486 millions de mètres cubes sur pied, dont seuls 5,6 millions sont exploités chaque année. ” L’objectif est de porter la récolte régionale à 6 millions de mètres cubes” a expliqué la vice-présidente lors de l’inauguration de l’édition 2016 du Salon Eurobois qui se tient à Eurexpo jusqu’à vendredi.
L’aide de la Région ira aux entreprises du secteur de la transformation, première ou seconde transformation. Le secteur des scieries, première transformation, a particulièrement besoin de coups de pouce pour investir dans des équipements plus performants.
Une filière plus cohérente
La filière de son côté doit se montrer plus cohérente. Jusqu’à présent, FIBRA ( interprofession de la forêt et du bois en Rhône-Alpes) était une structure à laquelle adhéraient les interprofessions départementales très jalouses de leur autonomie. Cette division contreproductive appartient au passé. Aujourd’hui, FIBRA réunit des interprofessions départementales qui adhèrent à un projet régional commun défini par une charte. La filière devrait se doter d’un comité stratégique régional capable de décliner au niveau régional, les orientation nationales de la filière.