Bioterra : un projet pour améliorer la construction en terre crue

Le projet ANR Bioterra, dont le Cerema était partenaire, a permis de mettre au point des solutions pour améliorer la mise en œuvre de la terre crue.

Mur en terre crue – ©Cerema

Centré sur la sensibilité des constructions en terre crue au développement de microorganismes, ce projet ANR (Agence Nationale de la Recherche) était piloté par l’université Paul Sabatier de Toulouse. Il a permis des collaborations entre acteurs du bâtiment, du génie civil et de la microbiologie, avec l’appui d’entreprises privées.

La terre crue est à nouveau utilisée dans les bâtiments où elle joue un rôle de régulation de l’humidité. Les matières végétales utilisées pour renforcer le matériau peuvent entraîner l’apparition de moisissures. Le projet Bioterra a permis d’identifier le phénomène, de le caractériser, et de proposer des solutions contre les moisissures. Il a validé des méthodes innovantes pour identifier les souches microbiennes et leur prolifération.

Des essais sur différents enduits

Le Cerema a suivi la thématique « enduits » du projet. Une large campagne expérimentale a permis de construire un programme complet d’essais de caractérisation des enduits composés de terre crue avec incorporation de brins de paille. Ces essais ont permis de qualifier la performance de plusieurs formulations d’enduits sur des problématiques aussi variées que la résistance mécanique, l’impact de la pluie, l’adhérence sur support biosourcé, etc.

Les mêmes produits ont été testés après des vieillissements accélérés en enceinte climatique avec développements fongiques. Cela a permis de démontrer que les enduits à base de terre ont la capacité, après re-séchage, de récupérer des caractéristiques proches de celles identifiées à l’état initial, y compris après un événement hydrique ayant entraîné une baisse de résistance majeure et un développement microbien.

Ce projet a permis d’acquérir un grand nombre de résultats sur les propriétés des matériaux « terre » utilisés en construction, ainsi que sur leurs qualités de résilience et d’autorégulation biologique suite à des événements inhabituels de développements microbiologiques.

Le Cerema s’est appuyé sur ce projet pour développer son expertise utile pour de nouveaux projets innovants comme la stabilisation biochimique d’enduits ou le lancement d’un doctorat en partenariat avec l’ENTPE sur les impacts du gel sur les constructions en pisé.

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