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Les blaireaux du Grand Lyon ne sont plus tranquilles

Le Blaireau n’a pas bonne réputation. Dans le langage courant, et dans certains dictionnaires, le blaireau est un personnage quelconque, insignifiant. Pour le Robert ce sera aussi un pinceau ou une brosse pour la barbe. Le Blaireau est avant tout un mammifère carnivore de la famille des Mustélidés, bas sur pattes, de pelage clair sur le dos, foncésous le ventre. C’est un animal discret, qui sort à la tombée de la nuit au plus tôt, entre chien et loup et surtout la nuit. Pas de quoi se faire remarquer.


Ni protégé, ni nuisible, le Blaireau est considéré comme gibier dont on peut se débarrasser en le tirant, même s’il ne commet pas de dégâts énormes aux cultures, sauf sur les épis de maïs peu mûrs ou sur des raisins. Le Blaireau est plutôt un gros mangeur de vers de terre ( 100 kilos par an parfois) , de guêpes, mais il mange aussi des lapereaux. Ce qui en fait un ennemi des chasseurs qui le lui rendent bien.


En gros toutefois, les paisibles populations de Blaireau du Grand Lyon coulent plutôt des jours tranquilles, sauf quand le sort, ou des automobilistes trop rapides ou des chasseurs s’acharnent. C’est ce qui a été constaté récemment par Vincent Dams, animateur à la FRAPNA du Rhône qui déplore plusieurs faits dont ont été victimes des blaireaux grand lyonnais.


Des populations de blaireaux subsistent dans l’agglomération, grâce à la présence d’un relief de pentes pourvues de balmes ( cavités), de lambeaux de forêts. « Les blaireaux se plaisent dans le Mont d’Or, sur la Côtière de la Sâone, de Rillieux la Pape à Neuville, du côté de la vallée de l’Yzeron, dans le secteur de Francheville, de Sainte Foy lès Lyon» explique Vincent Dams.


La population est estimée à 250 individus, peut-être 300, avec une quarantaine de terriers identifiés. Les blaireaux y vivent en familles comptant cinq à six jeunes, familles elles-mêmes réunies en clans.Familles et les clans peuvent montrer une grande stabilité. « La FRAPNA qui a été créée en mars 1968, suit depuis cette date un terrier du secteur de l’Ouest lyonnais où les propriétaires avaient expliqué que leurs grands parents avaient déjà noté la présence de blaireaux depuis 1876. On appelle ce secteur blaireauville. Les blaireaux font vraiment partie du patrimoine, ils sont plus anciens que la basilique de Fourvière » explique Vincent Dams.


Pour respecter les populations, le chargé de mission de la FRAPNA suggère une plus grande concertation entre administrations, collectivités, chasseurs et protecteurs de la nature. Dans une agglomération qui s’urbanise fortement, où la moindre parcelle provoque la convoitise , de bâtisseurs, la préservation du Blaireau fait partie d’équilibre précaire que menace parfois des évènements naturels. La sécheresse de 2003 a mis à mal la population. Vincent Dams suggère la possibilité d’ouvrir des propriétés, des prairies aux blaireaux pour qu’ils puissent y trouver leur nourriture.


michel.deprost@free.fr



Pour en savoir plus sur le blaireau:


http://www.univers-nature.com/dossiers/blaireau.html


Pour en savoir plus sur la FRAPNA du Rhône: http://www.frapna.org/rhone/

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