La direction du Parc Nucléaire d’EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement sûreté de niveau 1 de l’échelle INES, relatif à un écart de conformité concernant la tenue au séisme de certaines protections biologiques sur 44 unités de production.
Certains locaux situés dans la partie nucléaire d’une centrale nucléaire, comportent des protections « biologiques » , principalement des matelas de plomb . Ces protections protègent les personnels réalisant des interventions sur des éléments connexes du circuit primaire (tuyauteries, vannes…). Elles réduisent l’exposition aux rayonnements ionisants dans le cadre de la démarche dite « aussi basse que raisonnablement possible »» mise en place par EDF.
En 2012 la tenue au séisme de certaines protections n’a pas pu être démontrée pour les centrales de Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines, Le Blayais, Saint-Laurent et Tricastin. Lors d’un séisme, en cas de chute de certaines protections, des matériels importants pour la sûreté situés à proximité pourraient être endommagés. C’est le cas du circuit permettant d’effectuer des prélèvements du circuit primaire qui extrait la chaleur du réacteur, l’eau de ce circuit étant radioactive. L’écart a été déclaré à l’Autorité de sûreté.
L’analyse de l’ensemble des centrales a montré que ce type de situation existait sur d’autres unités vis à vis d’autres matériels importants pour la sûreté. En 2013, EDF a étendu sa déclaration initiale à l’ensemble des centrales en raison du caractère générique de l’écart détecté. Tous les écarts seront résorbés d’ici la fin de l’année 2015. Quarante quatre unités sont concernées : Bugey 2 à 5, Fessenheim 1 & 2, Blayais 3 & 4, Chinon 1 à 4, Cruas 1 à 4, Dampierre 1 à 4, Gravelines 1 à 6, Saint Laurent 1 & 2, Tricastin 1 à 4, Belleville 1, Cattenom 1 à 4, Nogent 1 & 2, Paluel 1, 2 & 4, Chooz 1 & 2.