Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé, selon les organisateurs ( Sud Rail, Agir pour l’Environement, Greenpeace, Fondation Danielle Mitterrand) dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.
Le communiqués des quatre organisations explique que ” simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo” . Cette chaîne humaine était co-organisée par le Réseau “Sortir du nucléaire” et le collectif “Réaction en Chaîne Humaine”. Les organisateurs ont montré que ” la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée ” par la majorité des citoyens français.”
D’autres chaines en France
Les organisateurs signalent que d’autres chaînes ont eu lieu dans d’autres régions (dont une à Bayonne, une à Bordeaux, une dans le Finistère…). Dans le monde de l’Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvé “la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.”
Traquer les gaspillages énergétiques, isoler les bâtiments, améliorer l’efficacité énergétique, développer des énergies alternatives propres, sûres, créatrices d’emploi : les solutions techniques pour mettre fin à l’atome sont à notre portée ! Il ne manque plus qu’une décision politique, que plusieurs de nos voisins européens ont d’ores et déjà adoptée. Seul le gouvernement français, sous l’emprise du lobby nucléaire, persiste dans le déni et la fuite en avant.
La participation massive à cette chaîne humaine le confirme : face à la surdité des politiques, les Français sont prêts à se mobiliser par dizaines de milliers pour sortir de cette énergie du siècle dernier. À quelques semaines de l’élection présidentielle, les futurs candidats n’ont plus le droit d’ignorer les demandes des citoyens : mettre au point un calendrier de sortie du nucléaire civil et militaire, fermer dès maintenant l’ensemble des réacteurs vieillissants, mettre fin au programme EPR, et s’engager résolument dans la transition énergétique. Il est temps pour eux de le comprendre et d’en tirer les leçons qui s’imposent !