Le Service Régional de Protection des Végétaux ( SRPV) de Rhône-Alpes a découvert dans le cadre de sa campagne de détection de la Chrysomèle du mais huit insectes de ce parasite redoutable. Les insectes ont été piégés dans quatre pièges posés dans des champs situés dans les trois communes de Solaize, Saint -Symphorien d’Ozon et Saint-Priest ( Rhône).
L’administration de l’Agriculture met en place la procédure prévue au niveau européen pour prévenir toute installation de la Chrysomèle du maïs. La lutte contre l’insecte comprend d’abord des épandages d’insecticides. Elle comprend aussi des mesures destinées à priver le parasite du végétal hôte, le maïs. Pour cela, les mesures prévoient un espacement dans le temps des cultures de maïs pour que d’éventuelles larves qui survivraient à l’hiver ne puissent se développer au printemps.
L’épandage d’insecticides provoque des réactions de la part d’apiculteurs. En 2007, des Chrysomèles avaient été découvertes dans trois secteurs de Rhône-Alpes, en Savoie, en Isère et dans l’est du Rhône. Des apiculteurs avaient estimé qu’ils n’avaient pas été informés à temps pour déménager leurs ruches. L’information du monde apicole reste difficile pour l’administration. Le secteur de l’apiculture est en effet très morcelé, entre amateurs et professionnels, mais aussi entre apiculteurs adhérents à des syndicats ( il y a en trois au niveau national) et apiculteurs sans appartenance syndicale. Les rapports sont parfois d’autant plus tendus que l’épandage d’insecticides contre la Chrysomèle est un point de désaccords parmi d’autres entre l’Etat et certains apiculteurs.
Quoi qu’il en soit, une réunion d’information a d’ores et déjà eu lieu , selon le Syndicat apicole du Rhône,le 22 Août à la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt. Un arrêté est en cours de rédaction à la préfecture du Rhône. Les communes sur lesquelles des traitements collectifs devraient-être réalisés par pulvérisation d’insecticide sont selon le syndicat apicole qui a participé à la réunion avec l’administration, Solaize, Saint-Symphorien-d’Ozon, Feyzin, Saint-Priest, Saint-Bonnet-de-Mure et Genas, et en zone de sécurité : Chaponnay, Chassieu, Communay, Corbas, Marennes, Mions, Saint-Fons, Saint-Laurent-de-Mure, Saint-Pierre-de-Chandieu, Saint-Priest, Saint-Symphorien-d’Ozon, Sérézin-du-Rhône, Simandres, Solaize, Ternay, Toussieu, Vénissieux. Toutes les communes sont dans le Rhône.
Le syndicat d’Apiculture du Rhône regrette « une fois de plus que la survie de nos abeilles ne semble pas être au centre des préoccupations de nos décideurs. » Il conseille aux apiculteurs des communes concernées de déplacer leurs ruches loin de ces communes. « Compte tenu de la rémanence du produit et de sa dispersion dans les zones environnantes, tous les autres moyens de protection de nos abeilles restent illusoires” Le syndicat estime que « malheureusement comme l’année dernière, rares seront les ruchers qui pourront être déplacés” Le Syndicat demande à ses adhérents de faire parvenir toutes les constatations utiles à la défense de nos abeilles par l’intermédiaire de la rubrique “Contact” de son site : www.rhone-apiculture.fr Le Syndicat publiera les informations sur les épandages dès qu’elle seront officielles et définitives. Les informations de l’arrêté seront aussi publiées sur le site de la Préfecture.
La Chrysomèle des racines du maïs est un ravageur qui provoque d’importants dégâts aux cultures en Amérique du Nord. L’insecte a été repéré en Europe il y a une quinzaine d’années. Il a été repéré en 2007 dans plusieurs régions françaises.
Pour en savoir plus sur la Chrysomèle du maïs: Le site de l’Institut National de Recherche Agronomique: http://www.inra.fr/la_science_et_vous/dossiers_scientifiques/maladies_emergentes/la_chrysomele_des_racines_du_mais
Le site de wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Chrysom%C3%A8le_des_racines_du_ma%C3%AFs