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Colloque à Vet sup Agro: soigner sans nuire à la biodiversité

Sur une planète peuplée de 7 milliards  d’êtres humains, bouleversées par le changement climatique,nos sociétés  doivent anticiper les atteintes à la biodiversité qui peuvent devenir des bombes sanitaires. C’est le sens d’un colloque national Biodiversité et Santé organisé jusqu’à ce mardi soir à Vet Sup Agro, à Marcy l’Etoile.

L’environnement ce ne sont pas que des petites fleurs. C’est l’environnement des sociétés humaines. Et l’homme, qui occupe de plus en plus de place sur la planète doit trouver un équilibre avec les autres vivants qui peuvent devenir sources de maladies infectieuses.

Les maladies infectieuses, transmises par des microbes (bactéries,  virus, etc.) ne représentent qu’une minorité des maladies actuelles. L’efficacité de l’hygiène, l’amélioration de la qualité de l’eau, la vaccination et les traitements antibiotiques ont fait reculer ces pathologies qui pèsent moins, surtout dans les pays développés que des maladies liées au mode de vie. Elles pèsent moins que le tabac, l’alcool, les maladies dues à la mauvaise alimentation, à la sédentarité, et éventuellement liées à l’environnement, comme certaines pathologies respiratoires.

Les maladies transmises par les animaux, ont beau ne représenter qu’une partie des maladies infectieuses, elles peuvent provoquer des crises spectaculaires. C’est ce qu’a rappelé ce lundi un atelier du colloque Biodiversité et Santé organisé à Vet Sup Agro, par l’association Humanité et Biodiversité, présidée par Hubert Reeves. Ce colloque a été soutenu par la Région Rhône-Alpes, mais aussi par l’Etat, l’Agence de l’Eau, l’Agence régionale de Santé Rhône-Alpes.

Les maladies transmises par des animaux, les zoonoses, pèsent encore moins. Mais elles peuvent provoquer des épidémies redoutables, la peste il y a quelques siècles, ou la fièvre d’Ebola. Le réchauffement climatique a déjà accentué certains risques, comme en France même la fièvre du Nil, le chikungunya, la fièvre provoquée par le moustique tigre. Plus près de nous, les zoonoses, deviennent un risque émergent. Les crises sanitaires ne sont plus admises par les populations, comme l’a rappelé Luc Périno,  médecin, clinicien.

Il faut donc aborder les crises sanitaires en associant les écologues et les médecins, rappelle le Pr Marc Artois, de l’École Vet Sup Agro. Les écologues, explique en substance Marc Artois, doivent aider à la compréhension des populations d’êtres vivants en fonction des conditions climatiques. Ils doivent permettre d’anticiper les crises, d’y apporter les meilleures réponses, qui ne passent pas par l’élimination des êtres vivants jugés nuisibles.  L’utilisation trop large des antibiotiques, a  entrainé une dissémination de ces derniers, qui aux gènes de résistances présents dans la nature, ont renforcé la résistance des microbes. Les médecins doivent donc aussi proposer les  traitements les plus adaptés, en tenant compte des répercussions sur les micro-organismes qui composent notre environnement.

michel.deprost@enviscope.com

 

 

 

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