La Commission Mobilité 21 a changé le point de vue sur les infrastructures de transports. Elle a rompu avec la logique engagée depuis quarante ans du développement des Lignes à Grande Vitesse (LGV) pour adopter un point de vue plus pragmatique, des solutions aux problèmes réels.
Le déploiement du réseau grande vitesse a rempli son rôle en réduisant les temps de parcours entre grandes régions et grandes métropoles. Il est devenu une référence, un objectif pour de nombreux élus qui voulaient leur gare ou leur ligne.
Il faut savoir raison garder. Depuis quarante ans, le réseau ferroviaire classique s’est globalement dégradé avant une prise de conscience salutaire mais récente. Des plateformes de fret ont été supprimées et le fret a reculé. La priorité est souvent aujourd’hui à la restauration du réseau classique, à son électrification, à l’amélioration de la signalisation, de la sécurité. Elle est à la réouverture de lignes aux voyageurs comme ce sera bientôt le cas entre Avignon et Carpentras.
La Commission a surtout découvert que des problèmes étaient apparus avec les noeuds Ferroviaires, pour des agglomérations où les infrastructures se sont révélées sous dimensionnées du fait même d’un développement du trafic voyageurs.
C’est le cas avec le Noeud Ferroviaire Lyonnais, le NFL identifié il y a quelques années, dont les dysfonctionnements retentissent sur une bonne partie du réseau national. Il faut améliorer la circulation de tous les trains, à Lyon, à Paris, à Marseille, dans les grandes villes où le développement démographique s’est poursuivi, où l’économie est restée dynamique.
Cela signifie que la Grande Vitesse n’est plus une obligation partout, une référence et une baguette magique quand les finances publiques doivent être gérées avec rigueur, en tenant compte des vrais besoins, en établissant des priorités. Il faut laisser entre les mailles du réseau à grande vitesse, un réseau classique rénové, moderne, capable de faire rouler des trains à 200 kilomètres à l’heure. C’est déjà bien et souvent c’est suffisant.
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