« L’homme est au centre de la réflexion. La démarche est » écologique », c’est une vision globale où l’être humain est placé en position centrale parce qu’il est acteur de « son monde». Quelques lignes après le début, la présentation de la « pensée fondatrice » du projet de Musée des Confluences, dans un ouvrage qui vient de paraître, rappelle les dimensions fondamentales de la démarche initiée il y a plus de dix ans par le Conseil général du Rhône.
Le projet de Musée des Confluences rencontre on le sait bien des difficultés, dues entre autres aux difficultés des entreprises chargées de la réalisation. Il rencontre aussi de nombreuses critiques dans une ville souvent attachée aux spectaclesqui lui permettent de briller (football, Fête des Lumières, biennales de la Danse et de l’ Art contemporain). Face au scepticisme ambiant, aux critiques, les porteurs du projet rappellent l’essentiel : faire du musée des Confluences un lieu, pour tous, de compréhension du monde. «La connaissance des problèmes clés du monde doit être tentée, sous peine d’imbécillité cognitive» rappelle Edgar Morin appelé à la rescousse.
Relier
Relier, ouvrir, expliquer, effacer les cloisons, les frontières des disciplines, des sociétés, bref, confluer : tel est le programme du Musée qui relaie un mouvement initié dès la Renaissance par des collectionneurs de curiosité. A Lyon aussi. L’ouvrage rappelle l’histoire des passionnés de connaissances, mais aussi l’histoire d’une décision, qui s’appuie sur la dévolution au Conseil général du Rhône, par la Ville de Lyon, en 1991, du Musée Guimet, Muséum d’Histoire Naturelle.Depuis une dizaine d’années, le projet se développe sous l’impulsion de Michel Côté, qui fut directeur du Musée de la Civilisation à Québec.
L’ouvrage livre ensuite précisément les étapes du projet : l’objectif de s’adresser aux publics et non “au public”, au singulier, ce qui ne serait que s’adresser à une abstraction. Le Musée des Confluences déploie aussi un programme, le musée étant un lieu de productions.
Le Musée des Confluences ne sera pas seulement un « hôtel » à expositions. Il est un lieu de conservations de collection, de création de collections, d’acquisitions. Depuis neuf ans, le Musée a déjà rodé sa démarche avec de nombreuses expositions, sur des thèmes très variés, de la Vache folle au Commerce équitable, en passant par l’eau pour tous. Le Musée prolonge aussi ses activités hors les murs, par des expositions, des colloques, des conférences, des publications, qu’il s’agisse de livres, de revues, de catalogues.
Du Muséum au Musée des Confluences, le projet culturel et scientifique, Musée des Confluences, 100 pages, 10 euros.
Pour en savoir plus http://www.museedesconfluences.fr/