C’est une première en Rhône-Alpes et peut être en France, un guide régional des « fermes de démonstration bio de Rhône-Alpes » vient de paraître. Il est édité par Corabio, la coordination Rhône-Alpes de l’Agriculture Biologique. Le guide est un document extrêmement dense, où pas un centimètre de papier n’est perdu en considérations inutiles.
Le guide s’adresse aux agriculteurs, aux futurs agriculteurs, aux techniciens et animateurs agricoles qui veulent découvrir l’agriculture biologique et se perfectionner. Le réseau s’adresse aussi aux élus, aux personnes en formation, aux décideurs. Le réseau comprend 31 fermes réparties sur l’ensemble du territoire rhônalpin qui représentent toutes les productions : élevages (bovins, caprins, porcin, ovin, volaille), arboriculture, viticulture, maraîchage, grandes cultures, fourrage, plantes médicinales, aromatiques et à parfum, production laitière.
Une fiche par ferme
Pour chaque ferme, une page décrit avec précision le parcours des exploitants (date de création, de lancements d’activités), etc.), spécificités techniques (description des troupeaux, alimentation, races, techniques d’entretien des herbages par exemple. Chaque fiche rappelle les atouts et les contraintes de chaque exploitation, et la valorisation des productions, ainsi que leur vente. Les principales productions de chaque exploitation sont rappelées en tête de page par des mots clés de couleur qui permettent de trouver les secteurs auxquels se rattache chaque ferme.
Le guide très clair, très efficace, se termine par un classement départemental des fermes présentées qui confirme bien la répartition très égale sur le territoire régional. Un index reprend chaque exploitation ou producteur. Le guide est financé notamment par la Région, et par l’Europe. Il doit permettre de faciliter le mouvement d’installation et de conversion qui doit accompagner la demande croissante des consommateurs en matière de produits biologiques. « L’agriculture biologique est mieux comprise par le public, elle n’est aussi de plus en plus par les professionnels, y compris qui n’appartiennent pas à la filière, qui comprennent sa réalité économique, mais aussi technique, et qui peuvent voir en elle ne manière de réhabiliter une profession agricole souvent critiquée » estime en substance Olivier Rousseau, responsable de la communication pour la coordination.