Sur le secteur, les pertes attribuées au loup sont en augmentation en 2013 : 366 bêtes tuées contre 225 en 2012. Et encore ne s’agit-il que des animaux (des ovins principalement) reconnus par l’administration. En Isère par exemple, il y a moins de victimes reconnues, mais 38% des constats sont refusés contre 14,5% au plan national.
Les bergers du Vercors craignent que la situation ne devienne comme celle des Alpes-Maritimes, qu’ils jugent catastrophique. « C’est l’exemple de ce qui nous attend si rien n’est fait politiquement. Les éleveurs et les bergers doivent prendre leur avenir en main. Les chiffres en Drôme parlent d’eux-mêmes, toujours plus d’attaques, toujours plus de victimes et une répartition géographique qui s’étend ».
Pour Laurent Garde Technicien au Cerpam (Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée), « on ne sait pas si l’on va perdre la maîtrise de la situation ou si on l’a déjà perdue. Les choix politiques qui ont été faits jusqu’à maintenant reviennent à dresser les loups à consommer de l’ovin ».
Certains seraient prêts à utiliser des méthodes expéditives. Le président Curt est plus modéré et par exemple, il souhaiterait que la lunette de vision nocturne soit autorisée pour les tirs de prélèvement.