Electrifié, mis au gabarit, sécurisé et raccordé à la gare TGV, le Sillon alpin sud vient d’être inauguré

Sur la section Valence / Grenoble, les travaux ont duré un an. Il s’agissait de l’électrification, de la mise au gabarit des ouvrages d’art entre Saint-Marcel-lès-Valence et Moirans, et du raccordement à la gare de Valence TGV[1]. Comme le reconnait Jean-Jack Queyranne, président de la Région, ce n’était pas forcément le moment le plus facile à gérer pour Eliane Giraud, vice-présidente en charge des Transports, à qui il était revenu d’organiser le système de bus prévus en remplacement (jusqu’à 200 les jours de pointe !).

La ligne est remise en service depuis le 15 décembre dernier et malgré quelques retards dans la livraison des matériels roulants[2], c’est assez fièrement qu’Eliane Giraud annonce 93% de taux de régularité. Fierté aussi d’avoir permis la mise en service du TGV Marseille-Annecy[3], qui a réalisé son premier parcours le 21 février.

Un projet qui date de 30 ans

Comme elle l’indique, « les politiques publiques prennent du temps ». Ce projet de modernisation date en effet de 30 ans. Mais pour Bernard Soulage c’est véritablement à partir de 2004, alors qu’il est en charge des transports à la Région, que les décisions sont prises en négociation avec RFF, le maître d’ouvrage : doublement de la ligne jusqu’à Saint-Marcellin, électrification, « saut de mouton » de Moirans (enjambement de la voie Lyon-Grenoble) et création de « la virgule » de Valence (raccordement au TGV). Son obsession, dit-il, était de réhabiliter l’ancienne ligne Genève-Barcelone, celle du Talgo arrêtée en 1982.

On n’y est pas encore. Il faudra encore moderniser le sillon alpin nord entre Chambéry et Annecy, sur lequel des tronçons comme celui des gorges du Fier ne sont pas simples à traiter.

L’environnement dans le projet

Pour les riverains comme pour les personnels ou les usagers, cette modernisation est un formidable gain sur le plan des nuisances. Les matériels de traction électrique sont plus fiables, moins polluants et plus silencieux. 12 km d’écrans acoustiques ont de plus été posés le long de la voie. La sécurité a également progressé : suppression du passage à niveau de Domène, études complémentaires pour ceux d’Alixan, Moirans, Le Versoud et Brignoud, télésurveillance pour détecter les incidents…

Enfin RFF a joué la carte du développement durable en limitant l’impact sur la traversée de sites remarquables par leur faune (aménagements spécifiques par exemple sur la commune du Cheylas (38) pour autoriser la circulation des batraciens).

antoine.reboul@enviscope.com


[1] Au total la modernisation du Sillon alpin sud représente un investissement de 540 M€, co-financé par l’Etat, la Région et RFF, associés aux collectivités locales : Conseils généraux de la Drôme, de l’Isère et de la Savoie, la Métro, le Pays Voironnais, la CC du Grésivaudan, Chambéry Métropole et le syndicat mixte de Rovaltain.

[2] Les rames « Regio 2N » de Bombardier, qui doivent équiper le pourtour de l’agglomération lyonnaise ne seront livrées que dans quelques mois, empêchant pour l’instant le transfert de matériels plus capacitaires sur les autres axes comme le Sillon alpin sud.

[3] Il est prévu 3 allers-retours par week-end, seulement 20 week-ends par an pour transporter les vacanciers vers les stations de ski ou l’été vers le sud.

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