L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié ce lundi le premier rapport d’expertise jamais réalisé sur les effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant des LED.
Leur faible consommation électrique et leur fort rendement confèrent aux éclairages utilisant des LED des performances énergétiques très intéressantes. Les LED trouvent donc une place de choix dans les politiques d’économie d’énergie et leur marché est en pleine progression.
Cependant, des risques liés à l’usage de certaines lampes à LED peuvent conduire à des effets sanitaires
pour la population générale et les professionnels. Les diodes mises sur le marché à des fins d’éclairage sont principalement caractérisées par la grande proportion de bleu dans la lumière blanche émise. Elle ont aussi une très forte luminance ( intensité lumineuse)
Une intensité 1000 fois supérieure
Les enjeux les plus préoccupants concernent l’œil qui pourrait être affecté par l’effet toxique de la lumière bleue et par le risque d’éblouissement. La lumière bleue nécessaire pour obtenir des LED blanches conduit en effet à un stress toxique pour
la rétine. Les enfants sont particulièrement sensibles à ce risque car leur cristallin en développement ne peut assurer son rôle efficace de filtre de la lumière. Ces nouveaux éclairages peuvent en effet conduire à des « intensités de lumière » jusqu’à 1 000 fois plus élevées que les éclairages classiques, générant ainsi un risque d’éblouissement. Leur éclairage très directif, ainsi que la qualité de la lumière émise, peuvent par ailleurs être source d’inconfort visuel.
Dans un contexte pionnier l’Anses a réalisé des essais visant à évaluer les risques de ces nouveaux éclairages à l’aune de la norme
européenne de sécurité photobiologique (Norme NF EN 62471) Certains de ces produits relèvent de groupes de risques supérieurs à ceux des éclairages traditionnels, jusqu’alors accessibles par le grand public. L’Anses recommande que seules les LED appartenant à des groupes de
risques similaires à ceux des éclairages traditionnels puissent être achetées par le grand public. Les éclairages susceptibles de générer le plus de risque doivent être réservés à des utilisations professionnelles dans des conditions permettant de garantir la sécurité des travailleurs.
L’Agence souligne la nécessité de diminuer les intensités lumineuses perçues, afin de limiter les risques d’éblouissement. L’Agence recommande également d’éviter l’utilisation de sources de lumière riches en couleur bleue dans les lieux fréquentés par les enfants.