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A nouveau, la Dombes s’interroge sur l’opportunité d’un parc régional

Un préfet avait parlé en 1995 d’un « parc naturel régional », puis des élus en 1998. Il avait été question ensuite d’un « pays ». Puis plus rien. Samedi 15 décembre en accueillant à la salle polyvalente de Villars les Dombes une réunion sur l’avenir de la Dombes, Lucien Berger, maire de la ville, a dit sa déception de ne rien voir bouger. De voir peut-être la Dombes condamnée.



La réunion initiée par Dombes Qualité, association présidée par Claude Lassus, avait pour but de relancer le processus. Prudemment. Parmi les invités, pas d’associations de défenseurs de la nature. Pas d’idées préconçues non plus ouvertement promue. L’idée d’un parc naturel régional est avancée comme une solution parmi d’autres, même si elle parait la plus élaborée, celle qui a fait ses preuves ailleurs. Il y suffisamment de désaccords comme cela entre Dombistes. Suffisamment de divergences entre élus pour provoquer à un moment une tension protocolaire, entre Michel Voisin, député ( UMP) de l’Ain et Eliane Giraud, vice-présidente de la Région chargée de l’Agriculture et des Parcs Naturels Régionaux.



La Dombes divisée



Une tension qui en recoupe d’autres car, alors que beaucoup prônent l’unité, la Dombes semble aussi divisée qu’elle est menacée. Elle est sous pression, dévorée de lotissements en zones d’activités par l’agglomération lyonnaise, et pas épargnée par le Val de Saône et Bourg-en-Bresse. Les étangs eux-mêmes, presque millénaires, sont fragiles. Entre qualité des eaux et concurrence , la pisciculture souffre des oiseaux piscivores, cormorans et autres hérons ou aigrettes, capables de jeter leur dévolu sur certain plan d’eau et de le dépeupler. A peine rentable, la pisciculture se marginalise. Si elle disparaît, avec elle disparaîtra la chasse, belle source de rentabilité et les étangs seront condamnés à un éternel assec conquis par le maïs ou le colza.





Plus d’étangs, de pêche, de carpes, de brochets, de sandres, plus de chasse : la Dombes ne serait plus qu’un souvenir. C’est possible. Mais la solution est difficile à trouver car la Dombes est terre de contradictions et on se met difficilement autour de la table.




Pourtant les organisateurs avaient invité trois intervenants à exposer le fonctionnement d’un PNR. Pierre Falck, fonctionnaire chargé des Parcs à la Région a souligné une démarche qui laisse les habitants et les élus construire le projet. Laurent Godé, du Parc Naturel Régional de Lorraine, a expliqué le soutien du Parc aux piscicultures lorrains, message en direction des pisciculteurs dombistes. Et le président de la Commission agriculture du Parc des Bauges ( Savoie-Haute Savoie) agriculteur lui-même a insisté sur le rôle des agriculteurs, dans l’environnement, dans la définition de la politique agricole du parc. Il a souligné l’intérêt que les exploitants dirent des actions aidées par le Parc.



Des réponses rassurantes




Ces témoignages ont sans doute fait tomber pas mal de préventions, parmi quelque 150 participants. Des réponses ont rassuré sur le respect de la propriété privée, sur la représentation possible du secteur forestier, des agriculteurs. Un PNR n’est ni une réserve surveillée par des gardes qui verbalisent, ni un soviet qui administre tout.



Eliane Giraud a souligné l’importance du projet soutenu par le territoire. « La Région n’examinera pas de candidature s’il n’y en a pas » a dit en substance l’élue qui préside par ailleurs le Parc de Chartreuse. Charles Limandas, président de la Chambre d’Agriculture de l’Ain a souligné la richesse agricole de la Dombes dont 40 000 des 70 000 hectares sont couverts de cultures.


Mais pour Michel Voisin, député UMP, « ni contre , ni pour l’idée de parc », la prudence s’impose. D’abord pour le financement, et pour l’efficacité. Il met conditionne en susbtance un soutien à l’idée de parc à la suppression d’un échelon administratif… Et il voit surtout dans le cormoran, contre lequel rien n’a été fait, la cause principale du malaise de la Dombes.



michel.deprost@free.fr



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