Le potentiel de l’Afrique dans le secteur des énergies renouvelables est colossal, mais comme l’a dit Bruno Jean-Richard Itoua, président de la Facilité Eau pour l’Afrique, Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique du Congo, lors de la conférence d’ouverture du dixième Forum Eurafric tenu les 18 et 19 octobre à Lyon.
Mais le potentiel énergétique de l’Afrique est encore trop peu mis en œuvre par des entreprises du continent. De nombreuses entreprises africaines, filiales ou non de groupe extérieur, interviennent ici et là sur des projets de barrages, de centrale thermiques, d’irrigation, sur des réseaux de transport et de distribution d’électricité.
Elles ne représentent qu’une petite part du marché global. Or les systèmes africains de gestion de l’eau, de production d’eau potable, de production d’énergie électrique se décloisonne d’année en année. Abel Didier Tella, secrétaire général de l’Union des Producteurs d’Energie Electrique d’Afrique (UPDEA) explique que cinq zone les interconnexions électriques sont en place ou vont se mettre en place, pour assurer l’approvisionnement des pays d’une manière efficace. « Il faut raisonner non pas au niveau d’une région, mais de plusieurs pays »explique un participant. Il y en effet autant de consommateurs d’électricité dans plusieurs pays que dans une seule région en France.
Pour l’eau, des logiques de bassin de mettent en place, qui permettent de créer des coopérations à des échelles sous régionales, autour du Sénégal, de la Gambie, et bientôt du Congo.
Tout cela ouvre des espaces plus pertinents pour des entreprises européennes, mais aussi africaines. A des échelles locales, nationales, soutenues par des partenaires européens, des entreprises africaines pourraient engager des démarches de coopérations pour mener ensemble des projets. Les bailleurs de fonds devraient prendre en compte les coopérations d’entreprises qui permettent de renforcer les capacités (formation, recherche, etc.). Le Forum Eurafric 2010 de Lyon a ouvert des perspectives inédites.