L’écrevisse à pattes blanches est une espèce protégée - en forte régression – présente principalement dans les d’eau, plans d’eau,
canaux jusqu’à une altitude maximale de 1 400 m. Elle est encore largement présente dans les têtes de bassin des Monts du Beaujolais et du Lyonnais. Elle y est menacée par la dégradation possible de la qualité des eaux, et par la remontée éventuelle de l’écrevisse américaine.
Le 7 mars 2011, Autoroutes du Sud de la France(ASF) a réintroduit 300 écrevisses à pattes blanches dans le ruisseau du Peisselay (Rhône), cours d’eau où les conditions écologiques sont favorables. L’opération s’inscrit dans le cadre des travaux de construction de la section Balbigny (Loire) /La Tour de Salvagny (Rhône) de l’autoroute A 89. Elle a pour partenaires le Muséum d’Histoire naturelle de Besançon, l’ONEMA (Office national de l’eau et des aquatiques) et la fédération pêche du Rhône.
140 écrevisses prélevées
Compte tenu de la présence d’importantes populations d’écrevisses à proximité du chantier de construction de l’A89, leur sauvegarde était pour la société qui construit l’autoroute, puis l’exploitera, un enjeu majeur. Le projet de réintroduction a fait l’objet d’une première en Europe, le recours à une population élevée dans une ferme d’élevage à écrevisses. En effet, une pollution accidentelle entrainerait qui une mortalité massive des écrevisses. Pour pouvoir les réintroduire dans les ruisseaux concernés, ASF a demandé, en 2008, au Muséum d’Histoire naturelle de Besançon de prélever, dans le Boussuivre (Bassin de la Turdine, Rhône) et dans le Gand (Bassin du Gand, Loire), plusieurs spécimens et d’assurer leur reproduction. Au total, 70 écrevisses de chaque ruisseau ont été prélevées et conservées au Muséum d’Histoire naturelle de Besançon pour assurer leur reproduction. Depuis, plus de 800 écrevisses sont nées en captivité. Le Muséum a en effet réussi à maîtriser le processus complet de reproduction en captivité dans des conditions artificielles de l’écrevisse à pattes blanches. Devant le succès de l’élevage d’écrevisses, ASF et ses partenaires, le Muséum d’Histoire naturelle de Besançon, l’ONEMA et la Fédération de pêche du Rhône, ont décidé de réintroduire 300 juvéniles dans le Peisselay, ruisseau où, indépendamment des travaux de l’A 89, l’espèce a disparu.
L’opération s’inscrit dans une démarche plus globale de préservation des espaces naturels sur le chantier del’A89. Depuis 2007, les associations locales de protection de l’environnement et les ingénieurs d’ASF sera rassemblent au sein d’un Comité Environnement pour partager leurs expériences, connaissances et compétences et élaborer une charte d’actions et d’engagements en faveur de l’environnement.
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