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Electricité renouvelable : la France n’accélère pas assez

    Etant donnée la progression du secteur électrique renouvelable, l’objectif de 40 % de part renouvelable dans la consommation électrique de la France à fin 2030 reste hors d’atteinte, selon le Baromètre  Observer , publié avec la FNCCR et Territoires d’Energie.  Alors que le photovoltaïque raccorde entre 2,5 et 3 GW de puissance supplémentaire par an, l’éolien ne parvient pas à accélérer son développement.

En 2023, la France a raccordé 4,5 gigawatts de capacités supplémentaires électriques renouvelables, résultat en recul très sensible par rapport à 2022 (5,3 GW), qui maintient le pays dans son retard par rapport à ses objectifs, selon les données du Baromètre de l’électricité renouvelable publié par Observer. La dynamique des filières renouvelables électriques a affiché en 2022 et 2023 un meilleur rythme qu’au tournant des années 2020,  mais la France reste en retard sur ses objectifs. Avec 28 % de part des énergies renouvelables dans sa consommation d’électricité en 2022, le pays dépasse le seuil des 27 %, objectif à fin 2020, avec trois ans de retard, sans être  sur la trajectoire des 40 % à fin 2030.
Le quatorzième « Baromètre des énergies renouvelables électriques en France »  livre ces résultats sous forme de fiches synthétiques, la publication dressant un état complet des dynamiques de huit secteurs au cours des douze derniers mois.

Des obstacles en série pour l’éolien

Pour l’éolien, la puissance installée à fin septembre 2023 était de 21 956 MW  La production électrique en 2022 avait été de
37 417 GWh    La France reste ( grâce à sa superficie et à son littoral )dans le peloton de tête européen. L’Allemagne comptait 66,2 GW d’éolien installés fin 2022 (dont 8 GW en mer), l’Espagne 29 GW (dont 5 GW d’éoliennes en mer)  la Suède 14,6 GW, selon les chiffres d’EurObserv’ER. Ces données doivent être mises en relation avec la production totale, avec la consommation, la superficie, la configuration du territoire.

        La filière n’a pas assez relevé son rythme de croissance depuis deux ans pour atteindre les objectifs  entre 33,2 et 34,7 GW à fin 2028. La projection de la tendance actuelle placerait le parc aux alentours de 31,5 GW, un chiffre certes pas très éloigné des fourchettes visées, mais comme la tendance est la même sur le photovoltaïque, le pays risque de cumuler les retards sur ces deux filières électriques renouvelables phares.

        La filière éolienne terrestre se heurte encore à de nombreuses contraintes réglementaires qui réduisent le foncier disponible :  distance minimale de 500 mètres avec les premières habitations, limites sur les hauteurs des machines en relation avec les servitudes liées aux radars militaires, aéronautiques et météorologiques. La filière ne dispose que de 20 % du territoire pour se développer.

Une réglementation complexe

        En France, l’éolien est la seule filière renouvelable dont les sites relèvent d’une autorisation au dispositif des Installations classées pour l’environnement (ICPE), contrainte unique en Europe.
         Parallèlement à ce cadre national, se sont développés des guides,des chartes de collectivités territoriales ou des services déconcentrés de l’État qui complexifient. L’accumulation de ces freins porte le délai moyen d’obtention de l’autorisation de construction, purgée de recours, d’un parc éolien terrestre à sept ans, soit plus du double que dans d’autres pays européens. Selon France Renouvelables le dépôt d’une autorisation auprès des services déconcentrés de l’État représente plus de 2 000 pages.
Les appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie se retournent parfois contre le secteur. En mars 2023, la troisième période de l’appel d’offres PPE 2 n’avait retenu que 54 MW sur les 925 MW espérés.  Une modification peu claire dans la rédaction du cahier des charges des appels d’offres  avait conduit à l’invalidation de trois quarts des soixante dossiers.
        En octobre 2023, la Cour des comptes s’est penchée sur la situation de la filière. Parmi ses conclusions, le rapport pointe le fait que les dispositifs existants visant à définir les zones d’implantation de l’éolien terrestre ont plutôt conduit à « cumuler les interdictions et les contraintes ».
Devant le retard pris par la majorité des filières, le gouvernement a élaboré en 2022 une Loi d’Accélération des Energies Renouvelables votée en mars 2023. La loi crée des zones d’accélération des énergies renouvelables  ( encore non définies fin 202) dans lesquelles les procédures seront simplifiées, avec notamment une présomption d’intérêt public majeur pour les projets renouvelables. Pour l’éolien, l’enjeu est de viser une diffusion des sites plus équilibrée sur le territoire puisque deux régions (Hauts-de-France et Grand Est) comptent, à elles seules, la moitié de la puissance installée dans le pays. Alors qu’en 2023, aucun raccordement n’avait été réalisé en AuRA et en PACA…

 

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