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Le Conseil économique et social imagine cinq scénarios pour préparer Rhône-Alpes en 2025

Le Conseil économique et social régional ( CESR) a examiné ce mardi un rapport sur des études prospectives portant sur la Région en 2025. La démarche s’inscrit dans le projet Rhone-Alpes 21, lancé par le Conseil régional. L’exercice n’est pas une tentative de prédiction a prévenu Bruno Lacroix, président du Conseil économique. Le but est d’imaginer ce que pourrait être l’évolution de la Région, pour mettre en œuvre les leviers capables d’orienter l’évolution.


Bernard Pouyet, vice-président a présenté les cinq scénarios imaginés qui ont permis l’ouverture d’un débat sans vote.


Le premier scénario « cap sur l’intelligence et la cohésion » imagine une région équilibrée. En 2025, la Région pourrait connaître un épanouissement de l’économie de la connaissance et une grande cohésion sociale. ” C’est un scénario qui fonctionne dans une Europe qui régule,et si les acteurs travaillent ensemble, si on sait conjuguer excellence économique et cohérence sociale » explique Bernard Pouyet.


Le scénario numéro deux a été intitulé « Chacun pour soi » » Ce scénario imagine qu’on ne peut pas tout faire, et que des choix sont réalisés. Cette situation est le résultat d’une décentralisation qui n’évolue guère, dans un contexte où la réforme des finances locales se fait attendre. La Région elle-même peine à réguler le fonctionnement de la société et de l’économie. Certains secteurs se portent bien, mais la gouvernance régionale fait défaut et elle est incapable de mettre en place une cohérence régionale. Ds inégalités de territoires et sociales se sont développées.


Le spectre de décrochage réaliste




Le troisième scénario, a été intitulé le « spectre du décrochage » ” Nous sommes dans un décrochement, et c’est Rhône-Alpes toute entière qui décroche. Rhône-Alpes subit un déclassement dans l’industrie, même dans l’industrie traditionnelle et dans la recherche et la formation. La société est dans une société où la gestion de la crise se traduit par des services aux personnes” résume Bernard Pouyet. La réforme des finances locales n’est pas au rendez-vous et on assiste même à un risque de bureaucratisation de l’action régionale, sans résultat. «Les acteurs se démènent individuellement mais échouent collectivement dans leur action » explique Bernard Pouyet




Un secteur leader


Le quatrième scénario est plus intermédiaire. Il repose sur le pari en faveur d’un secteur leader ». Le scénario suppose que la Région, dans la compétition mondiale a choisi de miser sur quelques secteurs seulement, au croisement des nanotechnologies et des biotechnologies. La Région a les moyens d’imposer des choix technologiques et économiques, et elle a mené une politique forte d’ aménagement du territoire en concentrant bien des activités dans les trois principales agglomérations. Les services publics y sont aussi concentrés, mais bien des territoires se trouvent en recul pour ne pas dire abandonnés ». La région est forte sur le plan économique, mais rien n’est réalisé pour lutter contre la précarité.




“Individu souverain”


« Le dernier scénario, nous l’avons intitulé “l’individu souverain” » explique Bernard Pouyet. Dans ce scénario, l’individu impose son point de vue. C’est l’individu NIMBY, ( Not in My Back Yard, “pas dans mon jardin”) . Le souci de la proximité domine les préoccupations des habitants . Les élus sont sous la pression des citoyens et agissent sans réelle régulation régionale, voire même supra-communale. Ils accordent la priorité à l’amélioration du cadre de vie locale, avec le même degré d’exigence à l’égard des services publics dans les périphéries que dans les villes. Certains filières d’excellence se portent bien, comme les éco-énergies ou les éco matériaux mais d’autres secteurs se portent moins bien. « Mais, prévient Bernard Pouyet, ce n’est pas un scénario de développement durable »






La présentation de ces cinq scénarios a précédé une série de déclarations. Jean Vanoye, pour la CFDT, a plaidé pour le scénario numéro un. Bernard Blanc Brude, pour la CGT, a insisté sur la dimension environnementale des futurs défis, notant le caractère irréversible de certains effets du réchauffement. Gérard-Seigle Vatte, président de la Chambre régionale d’Agriculture, a insisté sur l’importance du maintien d’une production agricole, sur le rôle des biotechnologies, sur le besoin de recherche dans le domaine de la chimie à base de molécules végétales. M.Guérand, représentant du monde des entreprises, a mis en garde contre le refus de tout élitisme, de tout secteur de pointe. Les secteurs de pointe, a-t-il expliqué sont nécessaires pour rendre possible une redistribution de richesse.


Le débat pour l’avenir de Rhône est donc de se situer dans un univers de forte concurrence économique, scientifique, technologique. La Région devra rester au meilleur niveau pour rester ” dans la course”, afin de pouvoir créer des richesses, sans risquer la marginalisation, pour pouvoir entraîner toute la population dans le développement.


michel.deprost@free.fr


Les scénarios seront mis en ligne dans quelques jours sur le site du Conseil économique et social régional.


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