Description de l'évènement :
Alors qu’ils ont déjà perdu entre 20 et 30% de leur volume depuis 1980, les glaciers alpins pourraient encore régresser de 30 à 70 % de leur volume d’ici à 2050 et quasiment tous les plus petits d’entre eux auront alors disparu ! Avec le changement climatique, la forme (neige ou pluie) et la répartition saisonnière des précipitations seront aussi fortement modifiées en montagne.
Ce sont les petits torrents qui font les grands fleuves… Une stratégie à l’échelle des massifs
Aujourd’hui l’heure est venue de repenser la gestion des eaux et des sols de montagne en tenant compte, prioritairement, des contraintes stratégiques de l’approvisionnement en eau des populations et des économies des piémonts et des plaines en aval. La réflexion doit se baser sur les principes d’une solidarité de bassin et une meilleure prise en compte des services rendus par les écosystèmes montagnards : Conservation et stockage des ressources en eau, aménagement des versants pour retenir l’eau, gestion du couvert végétal et forestier, protection des zones humides, zonages de protection, réduction de l’imperméabilisation des sols… Les nouvelles politiques d’aménagement du territoire doivent concourir, sous forme d’actions souvent très locales mais coordonnées, à optimiser les réserves d’eau disponibles et prévenir les risques naturels.
De bonnes pratiques existent déjà, mettons-les en application
Beaucoup de mesures efficaces ont déjà été expérimentées avec succès ; la conférence de Megève permettra de les présenter et d’étudier les moyens de leur généralisation sur tout le territoire montagnard.
– La gestion des eaux pluviales et le contrôle de l’imperméabilisation des sols, dans le cadre d’une politique globale d’aménagement à l’échelle des bassins versants, ont fait leurs preuves dans de nombreux territoires sujets aux inondations et apparaissent décisifs pour la protection contre les risques dans les agglomérations de piémont.
– La protection des zones humides sur les domaines skiables et les alpages est désormais conciliable avec le développement des pratiques touristiques et agricoles et satisfait à la fois, les acteurs économiques et les gestionnaires de milieux naturels.
– Le damage approprié des pistes de ski, permet d’allonger la saison touristique tout en assurant la rétention d’eau en altitude pour contribuer à la régulation des débits au printemps.
– Le développement de la micro-électricité sur les réseaux d’eau potable et d’eaux usées des stations apparait comme une alternative, sans compromettre la continuité écologique des cours d’eau.
– Des pratiques concertées d’agro-sylvo-pastoralisme permettent une meilleure rétention de la ressource en eau et la protection des captages d’eau potable…
Transformons les contraintes en atouts !
Cette 4e conférence internationale de Megève sera une exceptionnelle opportunité de sensibiliser tous les acteurs sur ces enjeux considérables.
Élus locaux, acteurs économiques, gestionnaires, responsables associatifs, scientifiques de tous les pays de l’Arc alpin sont invités à se réunir pour échanger, débattre et promouvoir des solutions visant à transformer ce qui apparait comme une contrainte… en véritable atout pour la montagne de demain !
PROGRAMME
8/10 – Changements globaux et incidences sur la ressource en eau. Etat des lieux des connaissances en montagne.
9/10 – L’eau au cœur des territoires. Du constat à l’action : outils et stratégies d’adaptation aux changements globaux en montagne.
– Protéger la ressource et concilier les usages de l’eau en montagne. Du constat à l’action : outils et stratégies d’adaptation aux changements globaux en montagne.
10/10 – Gestion de l’eau en montagne : perspectives et réflexions.