La Grande Noctule, chauve-souris rare et méconnue en Rhône-Alpes se reproduit dans les Monts du Lyonnais.
La Grande Noctule est une espèce de chauve-souris rare en France. Jusqu’à présent des colonies de ces mammifères n’avaient été repérés que dans deux milieux situés à l’Ouest du Massif central. En France, moins de cinq secteurs de reproduction sont connus.

Des naturalistes de la FRAPNA-Rhône et la LPO Coordination Rhône-Alpes  soupçonnaient pourtant la présence de l’animal dans un secteur des Monts du Lyonnais. Après plusieurs semaine de recherche, Edouard Ribatto, de la Frapna Rhône, et Julien Girard-Claudon, de la LPO, ont découvert une population de Grande noctule dans les Monts du Lyonnais. L’espèce rare en France, est aussi la moins connue de Rhône-Alpes où vivent pourtant 30 des 34 espèces présentes en France.

Les recherches ont été conduites par plus de 25 personnes, majoritairement bénévoles dans le secteur de Saint-Laurent-de-Chamousset et jusqu’à Villechenève. Les observations nocturnes ont permis de repérer des arbres-gîtes accueillant des colonies de femelles avec leurs jeunes.

” Les colonies sont constituées d’une dizaine de femelles qui restent avec leurs petits alors que les mâles vivent séparément” explique Julien Girard-Clauton. Les colonies s’installent dans d’anciennes cavités de pics et partent chasser la nuit dans des milieux forestiers qui constituent leur habitat. Pour les spécialistes des deux associations, la présence de la Grande Noctule indique une certaine qualité des milieux, de pratiques agricoles et de gestion forestière favorables à la biodiversité.
Toutes les chauves-souris de France métropolitaine sont insectivores. La Grande Noctule ne fait pas exception à la règle et dévorent de grandes quantités d’insectes, d’espèces différentes, chassés en plein vol. La Grand Noctule ne s’intéressent pas à ce qui marche et à ce qui rampe. Las Grandes Noctules sont comme les autres espèces d’importantes régulatrices des populations d’insectes. Une colonie de 500 grands murins, une autres espèce, peut consommer une tonne d’insectes sur une année.

Il est difficile de connaitre dans le détail le régime alimentaires de la Grande Noctule. Mais comme les autres chauves-souris elles ingèrent sans doute parmi les insectes, quelques nuisible des cultures.  C’est une connaissance qu’il faut approfondir, car les chauves-souris peuvent ainsi réduire la pression de ravageurs de cultures ou de vecteurs de maladies.

” En Italie, une étude a montré l’impact positif de la présence de chauves-souris sur des insectes qui ravagent les rizières et une étude va être lancé sur l’impact positif que pourrait avoir dans les châtaigneraies d’Ardèche l’action de chauves-souris. “ explique Julien Girard-Claudon.

Cela montre l’utilité d’espèces mal connues. La FRAPNA Rone et la LPO rappellent que ” les chauves-souris ne causent pas de dégâts au sein des bâtiments dans lesquels elles s’installent et ne sont pas dangereuses. Toute information relative à leur présence en journée nous intéresse et contribuera à améliorer les connaissances sur leur répartition et leur protection.”

Contacts : LPO, FRAPNA