Depuis août 2006, rappelle un communiqué de la Préfecture du Rhône publié ce lundi 10, le Nord-Est de la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Luxembourg sont touchés par la Fièvre Catarrhale Ovine ou maladie de la langue bleue. Aucun cas n’est à ce jour survenu dans le Rhône. En revanche la maladie touche les départements de la Saône-et-Loire, de la Loire de l’Isère, du Puy-de-Dôme et, dernièrement, de l’Ain.
Pas transmissible à l’Homme, mais cause de pertes économiques
La fièvre catarrhale ovine est une maladie virale, transmise par des insectes piqueurs aux ruminants, essentiellement ovins et bovins. Elle se manifeste par une forte fièvre et des symptômes oedémateux et ulcératifs situés dans la sphère buccale, aux mamelles et aux pieds. La maladie n’est pas transmissible à l’Homme. Elle n’inspire donc aucune inquiétude pour la santé publique.
Elle entraîne en revanche des pertes économiques importantes. Un comité de suivi et de pilotage auprès de la direction régionale de l’agriculture et de la forêt a été mis en place pour gérer les mesures de soutien à l’élevage annoncées par le ministre de l’agriculture et de la pêche. La solidarité professionnelle et l’intervention des groupements de défense sanitaire complèteront ces aides.
Plusieurs cantons en zone réglementée
Le préfet du Rhône a donc décidé par arrêté du 6 décembre 2007 d’étendre le périmètre interdit aux cantons de Anse, Belleville, Gleizé, le Bois d’Oingt, Tarare, Villefranche-sur-Saône et Neuville-sur-Saône. Les cantons de Amplepuis, Beaujeu, Lamure-sur-Azergues, Monsols, Mornant, St-Laurent-de-Chamousset, Condrieu, Meyzieu, Saint-Fons, St-Symphorien-d’Ozon, St-Symphorien-sur-Coise et Thizy restent dans ce périmètre interdit. Les listes des communes concernées sont annexées à l’arrêté. La préfecture du Rhône rappelle que la stratégie de lutte mise en place par les pouvoirs publics est basée sur la compartimentation du territoire en deux zones. Une zone est déclarée indemne.
Une zone est déclarée zone réglementée. Dans la zone réglementée (incluant la zone réglementée simple et le périmètre interdit) les déplacements de ruminants non affectés sont libres. Les mouvements depuis la zone réglementée vers la zone indemne, qu’elle soit nationale ou communautaire sont soumis à des conditions particulières. Pour les animaux destinés à l’élevage, seuls les animaux préalablement désinsectisés et soumis soit à un dépistage sérologique, soit à un dépistage virologique négatif dans les 7 jours précédant le départ, peuvent être introduits dans un élevage en zone indemne. La désinsectisation doit être débutée 14 jours avant le prélèvement nécessaire au test virologique, 28 jours avant le prélèvement nécessaire au test sérologique.
Pour les animaux destinés à l’abattoir, seuls les animaux désinsectisés avec un produit au temps d’attente nul et transportés dans un véhicule préalablement désinsectisé peuvent dès à présent être dirigés vers l’abattoir. Les exportations d’animaux à partir de ces zones sont donc possibles aux conditions ci-dessus.