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La concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère s’accroit


L’Organisation Météorologique Mondiale, dont le siège est à Genève, a confirmé hier dans son Bulletin de l’Organisation météorologique, que la concentration de la plupart des gaz à effet de serre dans l’atmosphère continue d’augmenter. La publication du Bulletin 2008 précède la tenue de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Copenhague, du 7-18 décembre..


En 2008, les concentrations moyennes de dioxyde de carbone, de méthane et d’oxyde nitreux, principaux gaz à effet de serre persistants, ont atteint les plus hauts niveaux jamais enregistrés depuis l’époque préindustrielle. Le forçage radiatif causé par l’ensemble des gaz à effet de serre persistants a globalement augmenté de 26% depuis 1990 et de 1,3% entre 2007 et 2008. Ces chiffres confirment l’évolution continue à la hausse de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre depuis 1750.


En 2008, le rapport de mélange moyen à l’échelle du globe du dioxyde de carbone (CO2) s’est établi à 385,2ppm (nombre de molécules de gaz par million de molécules d’air sec), en hausse de 2,0 ppm par rapport à 2007. Ce chiffre confirme la tendance à une augmentation exponentielle.


Le CO2 en tête


Le CO2, contribue pour 63,5% à l’accroissement du forçage radiatif global depuis 1750. Avant l’industrialisation, sa concentration dans l’atmosphère n’a guère varié et s’établissait à environ 280 ppm. Entre 1979 et 1984, le CO2 a contribué pour 56% à l’accroissement du forçage radiatif causé par les gaz à effet de serre persistants. Entre 2003 et 2008, le CO2 a contribué pour 86% à l’accroissement du forçage radiatif, ce qui représente plus de quatre fois la contribution de tous les autres gaz à effet de serre persistants réunis. Depuis 1750, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 38%. Elle a été surtout causée par les émissions résultant de la combustion des combustibles fossiles, du déboisement et des changements d’affectation des terres.



Méthane


En 2008, le rapport de mélange moyen à l’échelle du globe du méthane (CH4) s’est établi à 1797 ppb partie par billion, en hausse de 7 ppb par rapport à l’année précédente. Alors que la concentration de CH4 est restée stable de 1999 à 2006, elle a nettement augmenté en 2007 et 2008. Le méthane contribue pour 18,2% à l’accroissement du forçage radiatif global depuis 1750. Environ 60% des émissions de CH4 ont une origine humaine (élevage de ruminants, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de la biomasse, etc.). Avant l’industrialisation, la concentration de méthane dans l’atmosphère s’établissait à environ 700 ppb. L’accroissement des émissions anthropiques est la cause de l’augmentation de 157% de la concentration de CH4 depuis 1750.


En 2008, le rapport de mélange moyen à l’échelle du globe de l’oxyde nitreux (N2O) s’est établi à 321,8 ppb, en hausse de 0,9 ppb par rapport à 2007 et de 19% par rapport à l’époque préindustrielle. L’oxyde nitreux contribue pour 6,2% à l’accroissement du forçage radiatif global depuis 1750. Avant l’industrialisation, sa concentration s’établissait à environ 270 ppb. Les émissions de N2O sont d’origine naturelle et humaine (océans, sols, combustion de la biomasse, utilisation d’engrais, procédés industriels divers, etc.).


CFC en baisse mais HFC en hausse



Le forçage radiatif imputable à l’ensemble des hydrocarbures halogénés représente près du double de celui dû à N20. Certains hydrocarbures halogénés tels que les chlorofluorocarbones (CFC), utilisés naguère comme réfrigérants, propulseurs d’aérosols et solvants, voient leur concentration diminuer lentement à la suite de l’élimination progressive de ces composés en vertu du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. T



La concentration d’autres gaz tels que les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et les hydrofluorocarbones (HFC), utilisés comme substituts des chlorofluorocarbones, augmente rapidement. Ces composés sont des gaz à effet de serre très puissants qui, conjointement avec l’hexafluorure de soufre (SF6), contribuent pour 8,9% à l’accroissement du forçage radiatif entre 2003 et 2008, ce qui représente davantage que la contribution du N2O pour la même période.


michel.deprost@enviscope.com


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