Comme l’électricité, le gaz est une énergie dont le marché est régulé. La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) , veille au bon fonctionnement du marché, pour permettre une offre de gaz à un prix accessible. La CRE veille notamment sur les investissements de transports.
Naïma IDIR, directrice adjointe des Infrastructures et Réseaux de gaz de la CRE a expliqué lors de la réunion du débat sur les projets Arc Lyonnais et Val de Saone, portés par GRT GAZ les enjeux du secteur. Les investissements doivent permettre la mise à disposition d’un gaz qui assure la compétitivité de l’industrie.
La CRE veille aussi au renouvellement de la ressource. Elle étudie manière dont du biogaz, issu de déchets biologiques et végétaux, pourrait être injecté dans les réseaux. Mais le biogaz présente l’avantage d’être produit localement et valoriser des matières premières locales. Il participe à des économies de devises et à la réduction du déficit du commerce extérieur. Les usages les plus intéressants sont les usages proches des lieux de production, qui réduisent les coûts de transport et d’injection dans le réseau. Ainsi à Lille, le gaz produit par un centre de déchets ménagers est utilisé pour le réseau de bus.
Le biogaz encore peu développé en France connait un décollage qui doit être encadré. Plusieurs centaines de projets pourraient être lancés et le biogaz changera d’échelle. Cependant le biogaz est produit à des coûts élevés, environ 100 euros le MWh contre environ 25 euros pour le gaz naturel importé. Le biogaz doit donc bénéficier de tarifs d’achat intéressants pour être revendu aux consommateurs à un prix concurrentiel.