Communiqué de l’association Agir pour l’Environnement, de la lettre ouverte aux députés appelé à se prononcer sur les mesures issues du Grenelle de l’Environnement:Madame la Députée, Monsieur le Député,
Mercredi 03 octobre, l’Assemblée Nationale a réservé un temps pour évoquer le Grenelle de l’environnement. Rarement débat n’aura rencontré autant d’attentes chez les acteurs de la société civile. Après plusieurs décennies pendant lesquelles la politique environnementale fut maintenue dans une marginalité étonnante, ce débat sans vote doit rencontrer des parlementaires aptes à transcrire dans le corpus législatif les attentes citoyennes
synthétisées pour partie dans les conclusions des groupes de travail.
A ce jour, le Gouvernement entretient un flou préjudiciable quant à la méthode retenue pour mener à bien ce débat. Personne ne cerne précisément le déroulé du Grenelle de l’environnement. En tant que député, nous vous demandons de bien vouloir obtenir les clarifications nécessaires quant à la méthode retenue.
Pour que ce Grenelle de l’environnement se traduise par des modifications structurelles, le temps du débat doit être suivi de décisions politiques et de mises en ouvre en adéquation avec le contenu desdits débats. Faute de quoi, le Grenelle de l’environnement ne déboucherait que sur de nouvelles déceptions à mille lieux des enjeux et de l’urgence écologique qui appellent rupture et ambition de votre part.
A cet égard, nous attirons votre attention sur l’ampleur des transformations à opérer pour répondre politiquement aux crises écologiques. De simples mesurettes ne sauraient suffire et attendons donc de la représentation nationale des engagements forts en la matière. Pour traduire dans les faits cette révolution écologique que nous appelons de nos voeux, nous attirons votre attention sur l’importance que revêt l’adoption des 4 moratoires sur la dissémination d’OGM en milieu ouvert, la construction de nouvelles autoroutes, incinérateurs et centrales nucléaires. Ces interdictions sont plébiscitées par une opinion publique manifestement en avance sur les acteurs politiques qui la représentent. Résorber cette fracture est non seulement une nécessité écologique mais aussi une obligation morale.
Ces interdictions doivent nous donner le temps d’organiser la transition vers une société vivable. Nous vous invitons à prendre connaissance des 40 mesures qu’Agir pour l’Environnement soumet à votre sagacité. Sans prétendre à l’exhaustivité, ces mesures portées dans le cadre de notre campagne intitulée « Environnement : GREENelle ou Grrr.enelle ? », sont une contribution qui saura, nous l’espérons, éveiller votre intérêt.
Nous profitons de l’envoi de cette lettre ouverte pour vous joindre le
premier jeu de « maux croisés écologiques », illustrant de façon ludique nos
demandes et inquiétudes(http://www.agirpourlenvironnement.org/campagnes/motscroises.htm).
Vous en souhaitant bonne lecture et dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de nos courtoises salutations.”
Le titre est de la rédaction d’Enviscope.