GRTGaz développe dans le centre est son réseau de transports, pour adapter le réseau national aux mutations du marché gazier européen.
Jusqu’à une période très récente, le marché du gaz en France était divisé en deux voire en trois parties, chacune gérée dans des conditions commerciales particulières. Au Nord, le réseau géré par GRTGaz PEG Nord, connecté aux points d’entrée nord sur le réseau, à la frontière allemande à Dunkerque; GRT Gaz Sud gérait l’ouest et le Sud-est, connecté aux points d’arrivée du gaz importé à Fos-sur-Mer. Le Sud-ouest était géré par un autre exploitant.
La division était fondée sur l’origine des approvisionnements: au nord, Mer du Nord et Russie via l’Allemagne, au Sud, gaz du Golfe et gaz venant d’Algérie.
Différences de prix
Cette division aboutissait à des distorsions de prix entre le gaz livré aux industriels du nord et le gaz fourni aux industriels du sud qui pouvaient atteindre 20%. Pendant des années, les industriels du sud, comme ceux de la chimie, ont revendiqué un rapprochement des tarifs permettant de mettre à disposition de tous les clients, un gaz à un prix uniforme. C’est le cas depuis quelques mois.
Cela a été possible par l’amélioration des capacités de transports, entre le nord et le sud. Cette adaptation permet de suivre les évolutions de approvisionnements, de gommer le recul du gaz de la Mer du Nord, et de Hollande, de bénéficier du retour du gaz du Moyen Orient moins livré au Japon.
L’amélioration du transport entre le nord et sud, passe par la création de nouvelle capacités. GRTgaz mène un important projet le long de l’axe Rhône-Saône. Le projet de gazoduc Val de Saône entre Etrez dans l’Ain, et la Haute-Marne, long de 200 kilomètres permettra de desserrer le goulot d’étranglement.
Ce renforcement, passe aussi par l’augmentation de la capacité de la station de compression installée près du centre de stockage d’Etrez dans l’Ain.