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Infrastructures ferroviaires : remettre de la cohérence sur les rails

La programmation des infrastructures ferroviaires en Région Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas lisible. Les débats succèdent aux débats, sur des projets dont on présente le financement comme impossible. Le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) l’a exprimé il y a deux semaines. Certains projets n’avancent pas, même s’ils bénéficient d’une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) comme les accès du Lyon-Turin ou comme le Contournement ferroviaire de Lyon Nord.

La conduite de ces projets souffre de plusieurs plaies. D’abord les urgences financières et techniques qu’il y a à réparer une infrastructure qui a souffert depuis plusieurs décennies de sous-investissement. Il faut investir pour remettre en état ce qui mérite de l’être, au prix de perturbations lourdes sur les circulations, auxquelles s’ajoutent les perturbations acceptées en rénovant la gare et le quartier de Part-Dieu.

Le deuxième problème est l’absence de moyens, de la part d’un Etat endetté qui ne peut que laisser s’ouvrir des débats sans débouché rapide, comme le regrette Etienne Blanc, premier vice-président de la Région.

L’absence de moyens financiers, semble aussi convenir à beaucoup d’acteurs et élus. Elle retarde la réalisation de projets impopulaires, comme par exemple le CFAL Nord de Lyon, ou surtout le Contournement ferroviaire sud, tout comme le développement du fret ferroviaire en rive droite du Rhône.

Retard à rattraper, Etat impécunieux, élus pusillanimes : cette conjonction funeste source de confusion devrait inviter à mettre de l’ordre dans les priorités, à mettre de la cohérence, de la visibilité, de la pédagogie pour éclairer l’opinion sur les objectifs d’aménagement du territoire.

Mais le spectacle est celui d’une pièce sans metteur en scène, d’un concert sans chef d’orchestre. SNCF réseau ouvre les dossiers pour les refermer en douceur. Des commissions nationales font le tri en fonction de contraintes budgétaires. La Région Auvergne-Rhône-Alpes ne pèse pas assez dans le débat.

Sur un sujet aussi capital que l’aménagement à long terme, il manque non pas d’un chef d’orchestre unique, mais d’un trio capable de s’accorder en permanence, dans la longue durée. Il faudrait une conférence permanente, réunissant évidement l’Etat, chef de fil suprême, aménageur en chef du territoire, le maître d’ouvrage, et plusieurs régions, celles du sud-est: Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Région Sud. Ces trois régions correspondent à la carte ferroviaire du pays depuis 150 ans, elles sont liées par des logiques géographiques, économiques. Elles ont en commun le sillon Rhône-Saône, les massifs alpins et jurassien, les voisinages avec la Suisse et l’Italie.

En Suisse, ce type de conférence existe : la Conférence des Transports de la Suisse occidentale  réunit les cantons, l’Office des Transports et les Chemins de fer fédéraux. On y parle stratégie, on y suit des projets avec recul et on parle de milliards de francs suisses sur des horizons de quinze à vingt ans.

Avoir une vision doit permettre de mettre sur la table non seulement les grands projets mais aussi les dossiers du réseau existant, de parler des relations TER entre Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, et d’Auvergne-Rhône-Alpes avec la Région Sud pour le desserte des Alpes.

Un dossier à suivre…

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