Les besoins en analyse croissent rapidement. Dans le domaine de l’environnement, dans celui de la santé, de la toxicologie, dans l’industrie, pour lutter contre la fraude, il est indispensable d’avoir une connaissance de plus en plus fine de la présence de substance, à des quantités de plus en plus petites. L’analyse est une branche de la chimie qui a déployé toute une série de sciences et d’instruments.L’Institut des Sciences Analytiques ( ISA) dont la première pierre a été posée ce vendredi matin sera un équipement de pointe.
Il succèdera en partie au Service Central d’Analyse créé par le CNRS en 1959, installé aujourd’hui à Solaize, au sud de Lyon. Le Service Central propose des services aux laboratoires du CNRS. Gilberte Chambaud, directrice scientifique de l’Institut de Chimie du CNRS a souligné l’importance d’un renforcement des moyens de l’analyse.
La nécessité de regrouper les capacités de recherche et de services en matière d’analyse est apparue à la fin des années quatre vingt dix. L’Académie des sciences avait alors rendu un rapport indiquant que la France devait renforcer ses capacités dans ce domaine. La décision de réaliser l’Institut des Sciences Analytiques a été prise au début des années 2000. Le projet a été financé par l’Etat, la Région, dans le cadre deux contrats : un contrat de Plan Etat Région 2000-2006 à hauteur de 10,74 millions d’euros, puis par le Contrat de Projet Etat Région 2007-2013 à hauteur de 18 millions d’euros. Le terrain a été mis à disposition par le Grand Lyon. Roger Genet, directeur général du Cemagref a expliqué ce matin avoir déposé ce vendredi la demande de permis de construire. Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne ne tardera pas à instruire le dossier. Les travaux commenceront sans tarder, et s’achèveront en 2011.
200 personnes en 2011
Le bâtiment de l’ISA accueillera l’année prochaineprès de 200 personnes venant du Service Central d’Analyse du CNRS (80 personnes,) du Laboratoire des Sciences Analytiques de l’Université Claude Bernard CNRS (85 personnes) et du laboratoire d’analyse des eaux et des milieux aquatiques du Cemagref, actuellement installé quai Chauveau (Lyon 9ème, 30 personnes).
L’ISA sera d’assez loin le premier laboratoire de recherche en sciences analytique en Europe. Il disposera de moyens supérieurs à l’ISAS (Dortmund et Berlin, Allemagne) Il bénéficiera de la proximité du Centre Européen de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) inauguré il y a un an. Le Centre abrite le spectromètre le plus puissant du monde (1 Gigahertz).
En 2012 un troisième bâtiment accueillera les équipes du centre de Lyon du Cemagref, actuellement situé très à l’écart des autres laboratoires de recherche de Lyon. Le bâtiment du Cemagref, situé dans le périmètre de CLEA, et le bâtiment de l’ISA, donnant sur la rue, seront reliés par des passerelles (équipées de points de distribution de café) qui permettront aux chercheurs de multiplier les échanges. CLEA abritera en 2013, 500 personnes, dont 250 permanents.