L’échelle des évènements dans l’industrie nucléaire prend en compte même des délais impartis pour réaliser des travaux. C’est un peu comme si un automobiliste devait déclarer comme incident, le fait que la durée d’une révision chez son garagiste, dépassait le temps prévu. Le temps passé au delà de ce qui est prévu est déclaré comme un “évènement” et classé sur l’échelle internationale.
C’est ce qui est arrivé sur l’unité de production n° 2 à l’arrêt depuis le 27 février 2010 pour la troisième visite décennale et le remplacement des générateurs de vapeur. Le 30 octobre, lors de la phase de redémarrage de l’unité, un défaut mécanique est apparu sur une pompe alimentant des générateurs de vapeur. Pour réparer ce matériel, les techniciens ont procédé à une double consignation : celle de la pompe concernée et celle d’un alternateur de secours. La consignation d’un matériel consiste à l’isoler de l’installation pour rendre possible une intervention en toute sécurité.
Cette double consignation est autorisée par les règles d’exploitation mais pour une période limitée à 8 heures. Sans conséquence pour la sûreté des installations, ce délai a cependant été dépassé de 4 heures. Le 3 novembre, la centrale a déclaré l’événement à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 1 sur l’échelle INES, échelle internationale de classement des événements nucléaires, qui compte 7 niveaux.