La qualité des eaux continue à s’améliorer dans le bassin du Rhône

Contrairement à une idée reçue et diffusée, la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines continue à s’améliorer dans le bassin du Rhône. Mais il y a encore du travail pour que toutes les eaux atteignent le bon état écologique visé par l’exigeante Directive cadre européenne sur l’eau. Cette amélioration doit d’autant plus être poursuivie que la ressource en eau va devenir rare.

« Il ne faut pas désespérer, il faut continuer à agir pour la qualité de l’eau » : tel est le message délivré par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse dans son rapport 2020 sur l’état des eaux sur le bassin Rhône-Méditerrané et Corse.

Lors d’une conférence de presse le 10 juillet au siège de l’agence, Laurent Roy son directeur et Martial Saddier, président du Comité de bassin Rhône Méditerranée ont fait œuvre de pédagogie pour passer des messages en direction de tous les habitants.

Les substances les plus toxiques deviennent rares

Premier message : la qualité de l’eau s’améliore en Auvergne-Rhône-Alpes, avec 52 % des rivières présentant un bon état écologique, selon les critères de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE). Les concentrations de nombreuses substances ont été réduites dans les eaux. La pollution organique a été divisée par 20 pour l’ammonium depuis 28 ans. La concentration en Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), issus de combustibles fossiles, a été divisée par 4 ces dernières années, mais elle reste encore 15 fois supérieure aux normes. La toxicité moyenne des substances pesticides a été divisée par deux de 2008 à 2018, pour atteindre 50 % de la norme. Les substances les plus toxiques ont été retirées et deviennent rares.

Deuxième message, les connaissances deviennent plus fines, les technique plus efficaces. Les mesures sont plus nombreuses, elles se comptent par millions chaque année pour ausculter les cours et les nappes. On cherche de plus en plus de substances, mais de plus en plus de substances elles-mêmes moins nocives. Pas de panique donc, ni de boucs émissaires. À chacune et chacun de bien s’informer et d’adapter son comportement.

Chacun doit agir

Troisième message : chacun doit agir pour moins polluer l’eau. Les agriculteurs, les industriels, les collectivités et chaque citoyen. L’agence rappelle notamment qu’il ne faut pas se débarrasser de médicaments, de produits ménager ou de bricolage dans son évier, et qu’il faut économiser l’eau.

Car, et c’est le quatrième message, l’eau deviendra globalement plus rare, dans de nombreux secteurs, et même parfois très rare, sur des périodes plus longues. Les glaciers qui servaient de stock pour nous épargner des sécheresses ne seront plus là dans quelques décennies. Nous aurons d’ici là dû inventer un nouveau mode de vie.

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