Le lac du Bourget passe pour un plan d’eau miraculé. Depuis vingt ans, le plus grand lac naturel de France a retrouvé en grande partie la transparence de ses eaux. Les pollutions les plus spectaculaires ont été effacées grâce au traitement ses eaux usées des agglomérations proches du plan d’eau.
En un quart e siècle, la teneur en phosphates a été divisée par 8, le taux de nitrates a été réduit de 35%. La transparence de l’eau a augmenté de plus de quatre mètres.
Mais toutes les pollutions n’ont pas disparu du lac, au cœur d’un bassin versant de 588 kilomètres carrés où 210 000 habitants vivent dans les agglomérations de Chambéry et d’Aix les Bains. L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée constate cependant que sur dix points de surveillance, deux seulement indiquent une bonne qualité écologique. Il est donc nécessaire de poursuivre les travaux d’amélioration.
Le deuxième contrat de bassin versant (2011-2017) prévoit de nouveaux efforts d’assainissement pour réduire les pollutions par les phosphates, issues des cultures.
Les sédiments du lac contiennent aussi des quantités importantes de PCB. Les teneurs atteignent des valeurs record en lien avec une ancienne usine produisant des transformateurs sur la commune d’Aix les Bains. Ces PCB ont contaminés une partie des poissons du lac dont certains aspects sont encore interdites la consommation. Trois opérations ont été engagées avec des industriels locaux pour réduire les pollutions toxiques. La restauration morphologique du Tillet est préparée. Dans le bassin versant du lac du Bourget, 39 kilomètres de cours d’eau seront restaurés et 20 seuils seront supprimés. Le reméandrage de la Deysse amont a été réalisé. Sur le Sierroz, des passes à poisson ont été créées. Vingt cinq millions d’euros de travaux sont prévus.
