Pour remplacer le nucléaire ( pas de nouvelles centrales dans le pays  par votation populaire, et sortie du nucléaire au fil de la fermeture des centrales actuelles) et les combustibles fossiles, la Suisse estime avoir besoin d’une capacité solaire environ 15 fois supérieure à la production actuelle.

Après le rythme de construction record de 2020, le marché a continué à croître fortement en 2021.  « En 2021, le secteur suisse de l’énergie solaire aura enregistré une augmentation de 30 % de ses commandes », déclare David Stickelberger, directeur de Swissolar. Le secteur solaire suisse compte environ 7000 emplois à temps plein et ce chiffre doit tripler au cours des dix prochaines années. C’est pourquoi Swissolar met actuellement en place une formation professionnelle : « De plus en plus de jeunes veulent se lancer dans ce domaine », explique Stickelberger. « Nous devons leur offrir une formation solide ». La formation de spécialiste en énergie solaire devrait démarrer à partir de 2024.

2000 MW de plus par an

Le photovoltaïque couvre en 2022 plus de 6 pour cent des besoins en électricité. Au rythme actuel, ce chiffre augmente d’environ 1 % par an. D’ici 2030, l’installation annuelle devrait atteindre 2000 mégawatts, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. Swissolar a résumé dans un programme en 11 points de l’industrie solaire suisse ce qu’il faut faire pour atteindre cet objectif ambitieux.

Des discussions se déroule sur l’équipement des sites alpins potentiels pour grandes centrales photovoltaïques, mais le potentiel solaire des toits et des façades reste au premier plan. Il est possible de produire plus d’électricité que les besoins du pays, uniquement en utilisant les bâtiments et infrastructures existants. L’intégration architecturale constitue donc un défi particulier.  Pour la Suisse fait partie du peloton de tête mondial.