Le bassin du lac du Bourget touché par le changement du climat

Les Alpes figurent parmi les régions les plus touchées par le réchauffement climatique. Pas seulement avec la fonte des glaciers et la réduction des précipitations neigeuses.

Les vallées et les lacs sont aussi impactés . Le bassin du lac du Borget, en Savoie est le théatre de bouleversements dramatiques.

Les températures moyennes de l’air ont augmenté de près de deux degrés depuis un siècle. La température a augmenté d’environ un degré depuis trente ans. Et la température de l’eau a aussi augmenté. Et ce ne sont pas seulement les moyennes qui ont augmenté mais les tempéraures maximales, de deux degrés, au printemps.

Eau plus chaude

Or, ces deux degrés de réchauffement dans les vingt premiers mètres du lac, ont des conséquences énormes sur la vie. Les conséquences sont même concentrées dans les quelque trente centimètres proches de la surface, où le phytoplancton et le zooplanton démarrent leur développement plus tôt dans l’année.

Mais le lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France, s’il est au coeur du bassin qui englobe les agglomérations d’Aix et de Chambéry, n’est pas le point le plus critique d’un système en crise.

Des précipitatons moins utiles

Les eaux du lac du Bourget n’ont jamais été aussi propres. C’est grâce aux investissements réalisés il y a quarante an par les collectivités. Mais la crise climatique touche tout le bassin. Les précipitations, sous forme de pluies ont beaucoup reculé, la pluie efficace, qui ne s’évapore pas, ne représente que 700 millimètres d’eau par an, sur des chutes de plus d’un mètre.

Les sources situées au pied des massifs qui entourent le lac ont perdu por certaines 80% de leur débit. Les cours d’eau ont moins d’eau, comme la Leysse qui se jette au sud du lac du Bourget. La chute des débits entraine des répercussions sur la faune, concentre les polluants.

Des répercussions sur l’agriculture

Les répercussions sont déjà sensibles pour l’agriculture, l’arboriculture, le maraichage. Impossible de cultiver pommes et poire sans une ressources en eau suffisante.  L’agriculture, autour du bassin du Bourget aurait besoin de 120 000 mètres cubes en période critique. Une goutte d’eau alors que Chambéry en consomme 10 millions par an, dont 10% fuient dans les pertes du réseau.

C’est donc tout un programme d’adaptation au changement qu’il faut préparer, en connaissant mieux la ressources ( nappe de Chautagne), en interconnectant les réseaux, en économisant. Et sans doute en payant l’eau plus cher.

michel.deprost@enviscope.com

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