Un million d’euros: c’est le montant des réserves accumulées par le Centre Jacques Cartier.Cette réserve représente 56 000 euros par an depuis la création de la structure ou sept années de subventions publiques, qui chaque année s’élèvent à environ 150 000 euros. C’est colossal pour une association qui n’a pas besoin de faire des bénéfices!
Les élus du Grand Lyon ont ce lundi soir, demandé bien plus transparence sur la gestion du Centre, aujourd’hui associatif, sans remettre en cause les Entretiens . Le Centre créé et dirigé par Alain Bideau, démographe, chercheur, (mais aussi pendant plusieurs années élu dans l’équipe municipale de Raymond Barre) est depuis de longues années objet de critiques.Installé dans les locaux de l’Université Lyon 2, le Centre a quitté le périmètre de l’Université, à la suite de désaccord sur la gestion de la structure de la part des responsables de l’université.
Un rapport a révélé des informations sur les fonds importants dont dispose l’association, sans rapport avec ses besoins alors qu’elle demande encore une subvention pour organiser les prochains Entretiens, qui se dérouleront du 29 septembre au 7 octobre à Montréal et à Québec.
Le Grand Lyon a déjà obtenu, par l’action de Jean-Michel Daclin ( vice président à l’International, des mesures d’assainissement: les aides ont été réduites, les dépenses fléchées, avec des objectifs partagés par la collectivité. L’exécutif du Grand Lyon a proposé une subvention de 20 000 euros, en retrait par rapport à l’aide d’autres collectivités ( voir par ailleurs).
Malaise
Le groupe des élus d’Ensemble pour le Grand Lyon a exprimé son malaise « Le dossier provoque une certaine émotion. Nous n’allons pas hurler avec les loups pour régler des comptes avec délégué. Si des faits délictueux étaient avérés nous serions sans indulgence Nous refusons tout ingérence dans la conduite du 229 sur 447 000 euros. Vous avez un devoir de vigilance » ont-ils lancé au Président du Grand Lyon.
Les élus d’Ensemble pour Lyon ont demandé à Gérard Collomb de se mettre en rapport dans les meilleurs délais, avec le Président du PRES et avec ses homologues du Québec pour réaliser les Entretiens Jacques Cartier, au lieu de transférer purement et simplement dans le privé.
Gérard Collomb, explique que les responsables du PRES tardent à donner des réponses. « Pour avoir toute assurance je me permettrai d’écrire au ministre des Universités. Je me rends moi-même au Canada et j’en discuterai avec les autorités du Québec. Pour prendre des décisions il faut être deux… » michel.deprost@enviscope.com
Le budget 2011 du Centre Jacques Cartier est en 2011 de 446 000 euros composé de subvention: 50 000 euros de l’Etat, de 50 000 euros par le ministère de l’Enseignement supérieur; de 55 000 euros pour la Région; de 22 870 euros pour le Conseil général du Rhône ; 20 000 euros pour la Ville de Lyon et de 20 000 euros pour le Grand Lyon. L’INED ( Institut National d’Etudes Démographiquesà apporte 10 000 euros, alors que les cotisations s’élèvent à 105 000 euros et les contributions des entreprises 154 000 euros.
Les dépenses s’élèvent à 447 000 euros dont 280 000 euros de déplacements et de missions.