Il s’agit d’une initiative de l’Institut National de Recherche Agronomique, de la SICAREX Beaujolais ( Société d’intérêt collectif agricole d’expérimentation du secteur viticole du Beaujolais). Le gamay noir à jus blanc est en effet le cépage utilisé selon la définition de l’AOC pour les vins du Beaujolais mais aussi de l’AOC des Coteaux du Lyonnais, vignoble qui s’étend à l’ouest de Lyon.
Le Gamay, un cépage donnant beaucoup de fruit a lui même été sélectionné il y a longtemps, au 13ème siècle, à partir du cépage Gouay. Il a été répandu dans de nombreuses régions de l’est de la France où finalement il a été supplanté par des cépages mieux adaptés, et des cépages retenus pour la confection des vins d’appellation. Des vignes de gamay noir restent ici ou là en Bourgogne, dans le Jura, en Champagne, dans le Val de Loire, en Auvergne, dans le Bugey, dans le Valais en Suisse, dans le Val d’Aoste.
Un inventaire a été décidé il y a quelques années, sous la houlette de Sicarex Beaujolais. Jean Michel Desperrier, de la Sicarex, explique qu’il est intéressant de conserver le patrimoine génétique de ces variétés.
Le conservatoire a été mis en place sur une parcelle indemne de maladie pouvant affecter la vigne, préparée et exploitée par Franck Decrénisse, vigneron du Gaec du Petit Fromentin, à Chasselay. La première vendange à l’automne 2009 a donné un vin très intéressant, puissant, fort en degré, différents des vins issus habituellement du gamay noir à jus blanc.