Récemment, des Faucheurs Volontaires ont détruit des parcelles de tournesol dans l’Isère et dans la Drôme au prétexte que ces tournesols était des plantes obtenues par mutagenèse pour résister à un herbicide utilisé dans la lutte contre l’ambroisie.
Il semble que le débat sur les OGM ” conventionnels” par insertion d’un gène d’une autre espèce dans une espèce agronomique, se complique par un débat sur les plantes obtenues par modification de leur propre patrimoine génétique.
Les débats sont évidemment normaux, mais les débats en France sont bien plus compliqués que dans d’autres pays. Et les débats même les plus techniques tournent vite au débat idéologique irrationnel.
Le mot OGM est devenu imprononçable dans tous les laboratoires, et le mot biotechnologie sent le soufre. Comme le mot mutation proche du mot “mutagenèse” qui rappelle les mutants des films de science-fiction.
Or la mutation génétique est au coeur même de la vie et de l’évolution. C’est bien parce qu’il y a eu 6 milliards d’années de mutation depuis les premiers gènes de la première bactérie.
Le problème, en France, c’est que le débat scientifique ne sort plus des laboratoires et des colloques. Alors que des universitaires ont lutté il y a quelques années contre les menaces créationnistes venant de Turquie ou des Etats-Unis, personne ne dit mot à l’Université des menaces que fait peser ” l’alterscience”, la ” deuxième science”, qui se ferait en dehors des laboratoires.
Le problème, c’est que les politiques ont transigé sur des dossiers. A droite pour rallier une opinion publique frileuse devant certaines innovations. A gauche, parce que le Parti socialiste a voulu sur de nombreux débats comme les OGM, ne pas indisposé ses alliés Verts.
Evidemment les biotechologies méritent d’immenses débats qui n’ont pas lieu en public en France. Mais ces débats ne sont pas des débats autour d’un apocalypse environnemental qui masque les vrais enjeux.
Le débat autourde l’agriculture, c’est le débat sur l’ensemble des techniques qui doivent permettre de maintenir une agriculture partout sur le territoire,