C’est évidemment un signal financier négatif, souligné par les élus de l’opposition qui rappellent à juste titre que les 180 à 200 millions d’euros consacré à la desserte du futur complexe auraient pu être utilisés plus judicieusement pour améliorer d’autres points du système de transports lyonnais : développement de nouveaux couloirs de bus, création de parkings de dissuasion à l’extérieur et dans l’agglomération, meilleure gestion des entrées dans l’agglomération, développement des voies cyclables.
L’investissement est d’autant plus incohérent que les grandes tendances de l’urbanisme visent à reconstruire la ville sur la ville, ce qui coûte cher. L’amélioration du stade de Gerland aurait été d’autant plus pertinente qu’au même moment la desserte dudit stade s’améliore : prolongement du tramway depuis Perrache, prolongement de la ligne B de métro mettant bientôt Gerland à quelques minutes des gares de Part-Dieu, d’Oullins, de Perrache.
Réhabilitation du bâti
Une partie de ces fonds pourrait être aiguillée sur la réhabilitation du patrimoine bâti des communes du Grand Lyon, au lieu de contribuer à la disparition de dizaine d’hectares de terres agricoles. On ignore en effet comment il sera possible de réhabiliter dans les prochaines années des dizaines de milliers de logements du Grand Lyon où le nombre d’habitants en situation de précarité énergétique augmente!
Les défis environnementaux, climatiques et énergétiques, vont imposer des investissements colossaux et il est probable que le Grand Lyon risque de ne pas être au rendez-vous dans de nombreux domaines. Le parc privé mériterait de grandes opérations de rénovation qui ont trop tardé à Lyon.
Le message envoyé va socialement dans un sens tout à fait opposé. Il consacre l’utilisation de fonds publics à la réalisation d’un projet privé dans un secteur de la distraction sportive, qui n’a rien à voir avec la pratique sportive mais relève du spectacle sportif. Ces fonds vont permettre à un groupe privé aux résultats ternes, de se diversifier en continuant à verser des salaires pharamineux à ses joueurs.
Récemment, l’industrie du foot nous a montré que la crise n’existait pas pour tout le monde : NICOLAS Anelka a signé pour jouer en Chine où il gagnera 230 000 dollars par semaine. David Beckham vient de signer un nouveu contrat pour un salaire mensuel de 800 000 euros.
Un jour qui s’approche, grâce à OL Land, les pauvres Lyonnais ( ils seront de plus en plus nombreux), peut être subventionnés par les collectivités, Conseil Général et Grand Lyon, pourront arrondir les fins de mois des richissimes joueurs.