Les Suisses ont voté ce dimanche pour limiter les résidences secondaires à 20% des nombre des logements existants sur une commune. Les communes devront rendre compte chaque année du respect des limitations. Elle devront publier un plan montrant les logements sont utilisés en permanence, et les logements à usage touristique. Les électeurs ont voté de justesse (50,6%) lancée par la Fondation Helvetia Nostra de Franz Weber. L’initiative d’Helvetia Nostra a été acceptée par 1,15 million de personnes. Un peu plus de 1,12 million d’autres l’ont refusée.
Les Suisses ont réalisé l’ampleur d’un phénomène qui touche aussi les Alpes françaises. Plus 500 000 résidences secondaires sont dénombrées dans les Alpes suisses. Une grande partie de la surface habitable est occupée par les résidences de tourisme dont une bonne partie est constituée de lits froids, c’est à dire non occupés.
Un cinquième de logements de loisir
Dans 25% des communes, la part des logements de loisirs dépasse un cinquième de la surface habitable. C’est le cas dans les cantons très touristiques du Valais, des Grisons, du Tessin, de Berne et de Vaud.
La proposition de Franz Weber, a coupé la Confédération en deux. Elle a été combattue au nom du réalisme économique par le Conseil fédéral, le Parlement, et bien sûr des cantons alpins, des milieux touristiques et économiques.
Les électeurs de régions de plaine et urbaines ont emporté la majorité. Bâle-Ville a dit «oui» à 62,1% des voix, suivi de Schaffhouse( sur le Rhin), avec 57,3%, et de Bâle-Campagne, avec 56,7%. En Suisse romande Genève a fortement soutenu l’initiative avec 56% de oui, suivi de Neuchâtel, avec 55,3%. Les Jurassiens ont accepté à 53,9%, Vaudois à 52,6%, les Fribourgeois à 50,8%, les Bernois à 54,9%.
Opposition des cantons alpins
Les cantons alpins où le tourisme est très important, où l’immobilier de montagne est source d’une grande activité économique ont été farouchement opposés. Le Valais a dit non à 73,8% suivi d’Uri (61,4%), d’Obwald (58,6%) et de Nidwald (58,1%). Les Grisons ( alpes orientales) ont dit non à 57,3%.
Les cantons alpins devront sous la pression des électeurs urbains attachés aux paysages, renoncer à une surcontruction qui transforme les stations de montagne en villes. Ils devront inventer développement touristique.