” Les retours d’expérience de l’accident nucléaire de FUKUSHIMA seront tirés pendant une dizaine d’années ” a expliqué Grégoire Deyirmendjian, chef de la civision de Lyon de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) lors de la présentation ce jeudi matin à Lyon, du bilan 2012 du nucléaire en Rhône-Alpes.
” Un accident ne peut jamais être exclu ” rappelle la documentaton de l’ASN. En juin 2012, le Collège de l’Autorité, au niveau national a fixé une trentaine de mesures. Les spécialistes discutent encore des causes de l’accident de Fukushima pour déterminer la part du séisme et la part du tsunami dans la destruction des installations de la centrale japonaise.
Mais depuis deux ans, les leçons de l’accident japonais ont déjà amené à des décisions. Il faut qu’en cas d’accident, les centrales nucléaires continuent à être alimentées en électricité pour que l’eau du circuit de refroidissement du réacteur puissent circuler. La solution, c’est la mise en place de groupes électrogènes ” bunkerisés” capables de résister à un séisme et capables de démarrer en toutes circonstances.
Il faut de même des sources d’alimentation en eau, pour assurer le refroidissement. Il faut aussi installer des cellules de gestion qui fonctionnent en toutes circonstances, en mesure d’avoir les informations, de gérer.
Les mesures consistent à mettre de place des piscines d’entreposage du combustible qui évitent le dénoyage : le combustible usé, sorti des réacteurs, doit être isolé par l’eau. Enfin, les mesures prévoient une protection des milieux en cas d’accident, pour protéger les eaux superficielles et souterraines.
L’ASN insiste enfin sur le rôle de l’organisation et des ressources humaines. En cas de catastrophe, l’exploitant doit pouvoir compter sur des moyens humains directement placés sous sa responsabilité. La sous-traitance a donc des limites.