Mobilité

Le tout TGV de moins en moins rentable pour la SNCF et les territoires

Le tout TGV de moins en moins rentable pour la SNCF et les territoires

La Cour des Comptes critique dans un rapport rendu public ce jeudi, le choix systématique de la grande vitesse ferroviaire, qui n’est rentable ni  sur le plan technique, ni sur le plan économique pour l’entreprise ou les territoires.

Le rapport (20141023_rapport_grande_vitesse_ferroviaire) de la Cour des Comptes rendu public ce jeudi,  rappelle que la préférence française pour la grande vitesse en substitution des trains à grande distance a  abouti à un système peu cohérent.

Inutile d’avoir un bolide pour rouler sur un chemin vicinal. Or les rames de TGV desservent 230 destinations mais roulent 40 % de leur temps en moyenne sur les lignes classiques qui ne sont pas adaptées à leurs performances. Ces longs kilométrages imposent la mobilisation d’un parc roulant important dont les performances sont sous-utilisées, ce qui pose un énorme problème de rentabilité.

Sur certaines liaisons, les principales conditions de pertinence d’une ligne à grande vitesse (LGV) ne sont pas remplies. Ces conditions devraient être la connexion de bassins de population importants, des durées de trajet à grande vitesse comprises entre 1h30 et 3h pour lesquels la différence avec les Intercités est appréciable. Les liaisons à grande vitesse ne doivent pas non plus avoir des arrêts intermédiaires. Elles doivent avoir une grande fréquence permettant d’assurer un service entre des pôles très peuplés, et assurer des taux d’occupation des rames élevé. Le système de ligne à grande vitesse doit aussi assurer une bonne articulation avec les autres modes de transports, en particulier avec les lignes du réseau classique. Combien de gares ont été construites en rupture avec le réseau classique, comme celle par exemple de Le Creusot Montchanin.

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