Le congrès de la Fédération Nationale des Organisationd Sanitaires Apicoles Départementales Apicoles ( FNOSAD) a été l’occasion de faire le point sur les préoccupations sanitaire du monde apicole. Les difficultés enregistrées depuis plusieurs années sont d’origine multifactorielle, comme le disent les chercheurs.
La difficulté consiste à démêler les causes de la hiérarchiser, mais aussi de voir leur interdépendance. Un inévitable effet cocktail peut se produire entre le manque d’expérience de rigueur de certains apiculteurs amateurs, et les dégâts que peuvent causer des intoxications accidentelles ou chroniques de phytosanitaires parfois mal utilisés.
Pour beaucoup d’apiculteurs, comme pour l’Institut technique de l’abeille, le fléau numéro un est le’acarien Varroa destructor, importé par inadvertance il y a une quarantaine d’années avec des abeilles venant d’Asie. La lutte contre varroa est parfois limitée par les résistances qui naissent face à tel ou tel médicament. Des nouveaux traitements font leur apparition. L’érosion de la biodiversité est aussi une cause indiscutable. Elle est entrainée par le mode de développement d’une agriculture de plus en plus intensive.
Substances chimiques
Les craintes des responsables sanitaires apicoles concernent surtout les effets même à faible doses de substances chimiques diffusées soit par des plantes génétiquement modifiées, soit par des pesticides.
Deux types de plantes génétiquement modifiées, inquiètent particulièrement les apiculteurs. Les plantes modifiées pour lutter contre certains insectes précis, peuvent avoir un impact sur le reste de l’entomofaune, sur les autres insectes. Certaines plantes modifiées peuvent avoir aussi redoutent les apiculteurs, avoir un effet sur les abeilles elles-mêmes. Ce point n’est pas vérifié, mais la difficulté des recherches justifie les apiculteurs dans la crainte.
Pesticides
Les apiculteurs redoutent aussi les effets des pesticides. Même si ces derniers ont évolué, si les molécules sont moins agressives pour l’environnement, les apiculteurs redoutent les effets sur les systèmes nerveux des insectes. Les molécules à base de produits néonicotinoïdes, seraient susceptibles de modifier le comportement individuel et social des abeilles.
Globalement , le monde de l’apiculture insiste pour que soit mise en place d’une agriculture totalement saine pour les abeilles et pour leurs productions. Malheureusement, leur discours est mal entendu, voire rejeté par une partie du secteur agricole. Si des échanges existent entre le monde apicole et la recherche, le fossoé est encore large entre les organisations apicoles et les entreprises du secteur de la protection des plantes. Ce qui ne facilite guère les progrès.