Les retours d’expérience peuvent rendre l’EPR économiquement performant
Malgré les retards sur les chantiers d’Olkiluoto en Finlande et de Flamanville en France, les responsables du projet EPR sont persuadés de la pertinence du produit. Gabriel OBLIN, Directeur du projet EPR NM, projet conjoint d’EDF et d’AREVA NP témoignait jeudi devant la Société française d’énergie nucléaire Rhône-Alpes
Les chantiers d’Olkiluoto et de Flamanville, ont le sait, ont subi des effets de la concurrence acharnée entre EDF et AREVA. Pour le chantier finlandais, AREVA a fait appel à des entreprises inexpérimentées pour le génie civil. AREVA, née du rapprochement entre Framatome et COGEMA, n’était pas assez rompu à la passation de marché.
L’image des réacteurs EPR est ternie. Mais le ” produit” a de l’avenir sur les marchés mondiaux. Deux EPR sont en cours de construction en Europe, deux le sont en Chine et deux devraient l’être en Grande-Bretagne. Le modèle EPR peut s’insérer sur le marché mondial de la production électrique qui prévoit pour le nucléaire, une niche de 5 à 6% pour les prochaines décennies.
Le produit EPR est fiable sur le plan de la sureté. Le réacteur de Flamanville aurait surmonté le choc subi par la centrale de Fukushima. Il passerait avec succès les tests imposés depuis la catastrophe japonaise, estime Gabriel OBLIN, Directeur du projet EPR NM, projet conjoint d’EDF et d’AREVA NP qui témoignait jeudi devant la Société française d’énergie nucléaire Rhône-Alpes lors d’une conférence donnée à l’INSA de Lyon.