La dernière journée d’un séminaire organisé par l’INSA de Lyon et KIC INNO ENERGY, a permis à dix-huit doctorants, futurs chercheurs dans le secteur de l’énergie, de découvrir une nouvelle facette des défis énergétiques de l’Union.
L’Europe est dépendante pour son approvisionnement énergétique. Elle a certes des objectifs ambitieux pour 2020 : réduire de 20% ses émissions de CO2, atteindre 20% d’énergies renouvelables, et réduire de 20% sa consommation énergétique par rapport à 1990.
Des besoins très divers
Mais cette transition n’est pas aussi simple que le proclament des objectifs généreux. L’Europe de l’énergie n’existe pas. L’Union doit fournir un effort énorme pour mettre en place des politiques énergétiques adaptées aux besoins de régions diverses. Certaines régions européennes doivent être approvisionnées en gaz, d’autres doivent être équipées de réseaux. Il est nécessaire de mettre en place aussi des projets en fonction du degré de développement des diverses régions. Les régions les moins développées, dans l’Europe de l’”Est, dans les Balkans, le sud de l’Italie, le Portugal et le sud-ouest de l’Espagne, ont des besoins particuliers.
A défaut de ressources, des idées
L’Europe a peu de ressources dans son sous-sol. Le charbon pollue. Le gaz naturel et le pétrole sont rares et importés. Le gaz de schiste ne connaitra pas l’expansion qu’il a connue aux États-Unis.
L’Europe, à défaut de ressources, doit avoir des idées, innover. Elle ne peut pas tirer un trait sur les énergies fossiles, qu’elle doit apprendre à rendre plus propres. Il faut développer des programmes de séquestration et de stockage du CO2. L’Europe doit miser sur les énergies renouvelables à condition, prévient Andreaa Strachinescu, de la Direction de l’Energie, que les subventions et les aides ne soient pas supérieures au prix de production et à condition qu’elles permettent de réduire les couts.
Des villes intelligentes
L’Europe doit développer des projets dans le domaine des villes intelligentes sur le plan de l’énergie. Le but est de développer des quartiers à basse consommation; des infrastructures intégrant les énergies renouvelables, et la mobilité européenne. Lyon est une ville assez avancée dans ce domaine, depuis le lancement il y a quinze ans du programme Concerto.
L’Europe doit innover dans le domaine de l’efficacité énergétique, dans la maitrise de la demande, dans la gestion des réseaux. Elle doit le faire en économisant ses ressources financières.
Elle doit le faire en ayant un œil ouvert sur le monde. “ L’environnement mondial change, il faut conserver une capacité d’adaptation » souligne, Andreaa Strachinescu.
Cela n’effraie pas les chercheurs de demain. ” Le défi n’est pas facile, il est passionnant et on peut le gagner » résume un participant.
