En 1988, l’Union astronomique internationale et l’Union géodésique et géophysique internationale ont créé le service international de la rotation de la Terre et des systèmes de référence (IERS, International Earth Rotation and Reférence System Service, http://www.iers.org).
Ce service a demandé à l’Institut Géographique National ( IGN) , de produire une référence géodésique à l’échelle de la planète. Le repère international de référence terrestre (ITRF, International Terrestrial Reference Frame) rassemble et publie les coordonnées et les vitesses moyennes de quelque 500 instruments de géodésie spatiale – antennes GPS, balises DORIS, téléscopes LASER et antennes VLBI (Very Long Baseline Inteferometry ; Interférométrie à très longue base).
L’IGN vient de publier une nouvelle estimation de ce repère qui s’appuie sur les observations de géodésie spatiale effectuées jusqu’au 31 décembre 2008. L’ITRF 2008 confirme l’estimation de la position du centre des masses de la Terre déterminée en 2005 et qui remettait en cause les vitesses verticales estimées jusqu’alors. ITRF améliore l’exactitude des distances calculées à partir des coordonnées exprimées dans l’ITRF.
Ces améliorations permettront d’apporter des réponses plus précises sur la vitesse d’élévation du niveau des mers, sur la déformation de la Terr sous l’effet de la dérive des continents, des phénomènes sismiques, ou de la fonte des calottes glaciaires ? Zuheir Altamimi, directeur de recherche à l’IGN et responsable pour l’IERS du centre de produit du système international de référence terrestre, explique dans un communiqué de l’IGN : « On peut aujourd’hui déterminer la distance entre deux points distants de 10 000 km avec une exactitude de l’ordre de 6 mm ! On peut déterminer les déplacements relatifs avec une exactitude meilleure que le mm par an. Ainsi, Paris et Canberra se rapprochent l’une de l’autre à la vitesse de quelques 4 cm par an. «
Nouvelle estimation de l’ITRF consultable sur : http://itrf.ign.fr/ITRF_solutions/2008/ITRF2008.php