Jadis, place des Terreaux, à Lyon, on pouvait se faire photographier en compagnie de moineaux qui se posaient sur vos bras attirés par des graines. Il y a plus de moineaux à Lyon. Et 80% des hirondelles ont disparu. Au-delà de quelques sauvetages d’espèces réussis, la majorité des espèces d’oiseaux sont en voie de disparition. « Les oiseaux les plus spectaculaires, de grands rapaces ont été sauvés, mais les autres sont toujours menacés » explique Raymond Faure, de la Ligue de Protection des Oiseaux de la Loire.
Avec environ 45 000 adhérents la Ligue de Protection des Oiseaux, créée en 1912, présidée par Alain Bougrain Dubourg, est l’une des principales associations françaises de défense de l’environnement, des milieux naturels et des espèces, en particulier des oiseaux et des amphibiens.
La LPO cherche à réunir les structures associatives, les militants mais aussi tout simplement les personnes qui veulent défendre les oiseaux et autres vertébrés. La Ligue a participé activement aux deux séries de réunions des grenelles qui ont abouti aux lois Grenelle 1 et Grenelle 2. Alain Bougrain Dubourg, à Lyon ce samedi pour la signature de la convention entre le CORA Rhône et la Ligue, rappelle que l’adoption de deux lois, ne signifie pas la fin du travail de négociation de l’association.
Des menaces qui restent importantes
Les menaces sur les milieux naturels et sur les espèces restent en effet très importantes. Il reste aussi difficile en France, de mobiliser l’opinion en faveur d’une protection plus forte de la biodiversité. Le public français, explique Alain Bougrain Dubourg, ne réagit souvent que face à des situations dramatiques comme les conséquences du naufrage de l’ERICA. La nature au quotidien mobilise moins.
Pourtant atteindre les objectifs du Grenelle impose encore un énorme travail. C’est le cas des projets de « trames vertes et bleues « qui doivent aboutir à la réalisation de connexion entre milieux naturels, pour les milieux terrestres comme pout les milieux aquatiques, afin de permettre des circulations des populations. Faute de moyens, des projets comme le projet d’Atlas de la Biodiversité Communale prennent du retard. Le renforcement d’une dynamique nationale présente dans tous les départements est donc nécessaire.