L’année 2017 a confirmé la dynamique de la filière encore récente du biométhane avec la mise en service
GRDF, GRTgaz, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), le SPEGNN et Teréga publient la troisième édition du Panorama du Gaz Renouvelable. Le bilan 2017 confirme la dynamique de la filière biométhane engagée il y a peu d’années seulement. L’année a été marquée par la mise en service de 18 sites.
Les quantités de méthane d’origine biologique injectées dans les réseaux ont quasiment doublé en 2017 par rapport à 2016, atteignant 406 GWh), soit l’équivalent de la consommation de près de 34 000 logements. La capacité maximale annuelle d’injection de l’ensemble des sites de représentait 682 GWh fin 2017, contre 410 GWh fin 2016, soit une augmentation de plus de 50%.
Les perspectives sont en ligne avec les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) et les objectifs sont même revus à la hausse.Une centaine de nouveaux projets, pour une production injectée ou non, ont été annoncés en 2017 ce qui accroît la capacité de production de biométhane de 3 milliards de kWh/an (3 TWh/an), soit 60% de plus par rapport aux projets déclarés en 2016. Un projet est intégré dans la file d’attente de raccordement lorsqu’il atteint la commande de l’étude de phase II : étude de faisabilité ou détaillée.
À fin 2017, la capacité maximale cumulée des 361 projets enregistrés atteint 8 TWh/an, soit l’équivalent de l’objectif PPE de biométhane injecté prévu en 2023.
Les opérateurs de réseaux gaziers et le Syndicat des Energies Renouvelables partagent l’objectif de tripler l’objectif de 10% de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015. L’objectif pour le biométhane serait de plus de 50 TWh à horizon 2028. À moyen et long terme, cette production de méthane renouvelable sera développée grâce à de nouvelles technologies comme la gazéification et la méthanation. La production de méthane vert a évité l’émission de 90 000 tonnes de CO2. Elle devrait créer de 2 000 à 3 000 emplois directs non délocalisables à l’horizon 2020.
L’année 2017 a été marquée par des mesures favorables au développement de la filière. La réfaction tarifaire sur les coûts de raccordement biométhane au réseau de distribution et l’ouverture des stockages souterrains au biométhane permettent à de nouveaux projets. Les récentes propositions du Secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, pour accélérer le développement de la filière méthanisation représentent des avancées majeures. Plusieurs mesures restent nécessaires dont le passage d’un calcul mensuel des capacités d’injection à un calcul annuel. Pour les acteurs de la filière, des mesures d’accompagnement doivent accélérer le développement des installations de production de biométhane, soutenir la filière gaz dans la mobilité et favoriser l’essor de nouvelles générations de gaz renouvelables.