L’Aspas, Ferus et One Voice, signalent que deux arrêtés de « tirs de prélèvement » de loups dans les Alpes-de-Haute-Provence ont été annulés par le tribunal administratif de Marseille. Les associations avaient attaqué ces arrêtés du préfet du 24 septembre qui ordonnaient l’abattage de quatre loups, avec possibilité de tirs par les chasseurs jusqu’au 25 décembre sur les communes d’Allos, Thorame-Basse et Thorame-Haute, pour « la protection des troupeaux contre la prédation … alors que, rappellent les associations, les moutons ne sont plus sur les alpages à cette période de l’année.”
Dans son ordonnance du 20 novembre, le tribunal administratif estime que les deux arrêtés préfectoraux ne respectent pas les conditions fixées par l’arrêté ministériel du 15 mai 2013. D’après le juge des référés : “Il n’est pas suffisamment établi, par les pièces produites par le préfet, que les troupeaux demeurent exposés, durant la totalité de la période d’exécution de l’arrêté, à la prédation du loup […]”.
Pour les associations “ l’argument officiel de la « protection des troupeaux » ne trompe plus personne : une véritable chasse aux loups est engagée par certains préfets, avec tant de zèle qu’ils en oublient même le respect des lois. Treize loups ont ainsi été abattus depuis fin août. Face à cette politique délirante, nos associations en appellent à la raison et à la responsabilité des représentants de l’État. Nous continuerons d’attaquer en justice les arrêtés considérés illégaux.”
” Abattre des loups hors du contexte de la prédation sur les troupeaux n’est d’aucune utilité pour le pastoralisme “, estiment les associations. ” Plutôt que de s’enfoncer dans cette politique de la gâchette, les pouvoirs publics feraient mieux d’accompagner réellement les éleveurs dans leur nécessaire adaptation à la présence des loups.”