La Ville de Lyon fait exception par d’indéniables innovations, mais le Projet de Pôle métropolitain lyonnais ne fera qu’empirer une gestion confuse des compétences locales.
Il aspire à s’occuper de transports en commun, ce qui est déjà une compétence de la Région, quand on veut aller de Lyon à Vienne et de Bourgoin-Jallieu à Saint-Etienne. Rien n’empêche de mieux gérer les transports à l’intérieur du Rhône, entre Lyon et Villefranche sur Saône, sauf que le projet de Pôle métropolitain délimité par le Président du Grand Lyon ( aspirant ministre) exclut le Département du Rhône!
Le Pôle Métropolitain lyonnais entend s’occuper d’enseignement supérieur, alors même que c’est la Région qui de fait est davantage engagée sur ce point. L’échec du Projet lyonnais IDEX est le signe que le monde scientifique et universitaire lyonnais ne n’est pas accordé pour parler sans fausse note, réunissant vraiment dans un même projet la science la plus pointue, la technologie des ingénieurs, les sciences humaines, le management! Le Grand Lyon semble ne pas avoir réagi, alors que la Région l’a fait, à un classement qui remet en cause l’image d’une université lyonnaise à la recherche de sa cohérence.
Le Pôle métropolitain, qui tourne le dos au Rhône Vert, ignore les autres villes de Rhône-Alpes comme Grenoble, fait peu de cas des terres agricoles en cofinançant un grand stade privé, augure d’un développement fondé sur la compétition et la communication.
C’est d’un autre développement que parlent les Rhonalpins dans leur diversité territoriale. Rhône-Alpes est sans doute en danger et avec elle une conception du développement. Lyon et le désert rhonalpin sont peut-être un rêve pour certains.
michel.deprost@enviscope.com