Dans les années qui ont suivi le dernier sommet (Johannesburg, 2002) face au constat d’une urgence écologique les responsables politiques des collectivités locales se sont emparés de la question. Si beaucoup de collectivités en France ont fait l’effort de mettre en place une vraie réflexion concernant les énergies renouvelables, la politique menée à Lyon reste incompréhensible.
Face à cet enjeu capital Gérard Collomb préfère axer son combat sur des opérations de communication plutôt qu’aborder le problème de front.
Un exemple concret : la proportion d’électricité provenant des énergies renouvelables dans la consommation électrique des services municipaux… A ce jour seulement 5,6% provient d’énergies renouvelables (source Lyon direct). C’est un pourcentage ridiculement faible. La ville de Perpignan à la pointe dans ce domaine atteindra les 100% d’ici 2015.
L’exemple de Genève
Autre exemple, non loin de chez nous et avec un positionnement géographique similaire la ville de Genève utilise 100% d’énergies renouvelables dans sa consommation électrique. Si 40% de cette consommation provient de sources solaires et de technologies de pointe, 60% provient de sources hydrauliques. Il serait pourtant facile et très efficace à l’image de ce qui a été fait par Genève, de lancer un appel d’offre auprès des producteurs d’électricité
exigeant la fourniture d’électricité renouvelable.
Des réalisations à Paris et Bordeaux
Ce serait un signal fort pour que dans le temps la production électrique évolue vers une solution durable.
Enfin, Lyon accuse un retard considérable au regard des infrastructures photovoltaïques. Bordeaux a inauguré au mois de mai la plus grande centrale solaire de France composée de 60.000 panneaux sur 3 000m2, et d’ici fin 2012 c’est Paris qui inaugurera la sienne en recouvrant la Halle Pujol de 3 300m2 de panneaux solaires. Mais à Lyon rien n’est encore envisagé concernant le photovoltaïque.
Cette attitude est d’autant plus critiquable que ce retard sera difficilement rattrapable. Lyon ne peut pas être le mauvais élève du développement durable. Le Maire de Lyon se doit de réagir de façon urgente et appropriée afin d’engager de véritables projets dès aujourd’hui au risque d’accentuer encore un peu plus notre retard.
Christophe Geourjon